On ne nait pas égaux devant la communication. Certains sont plus à l’aise à l’oral, d’autres à l’écrit, d’autres dans le mutisme. Ces différences se retrouvent dans la communication des associations. Pour une fois je ne parle pas des débutants mais d’une association qui a bien développé sa communication depuis longtemps. Dans cette étude de cas, il n’est pas question de critiquer ce qui est déjà en place, bien au contraire. Beaucoup peuvent prendre exemple. Je veux vous montrer comment améliorer la communication d’une association et vous présenter quelques leviers concrets pour aller plus loin.
Adhérente de l’association « Pacific Vapeur Club » de Sotteville, surnommé « PVC », j’ai eu le plaisir de voyager à bord d’un train d’époque tiré par la locomotive Pacific 231 g 558. Le voyage Rouen-Paris-Rouen a été un moment très fort en rencontres humaines. Pas question de rester dans mon compartiment tout le temps du trajet. Alors je suis partie à la rencontre des bénévoles. Occasion de mieux appréhender le fonctionnement de cette association et ses difficultés (bref, Choupy au travail même le dimanche !). J’ai longuement discuté des outils de communication internes et externes avec chacun des intervenants.
Carnet de voyage :
J’ai passé ma journée avec une star.
Une centenaire à la carrosserie rutilante.
La locomotive Pacific 231 g 558, qui fonctionne à la vapeur depuis les années 1930. Autant dire, une locomotive qui attire les foules.
Je vous présente quelques bénévoles passionnés, par ordre d’apparition ! Au fur et à mesure de notre périple, je vous expose les points forts pour améliorer leur communication d’association.
Apprenti chauffeur
Malo est un des plus jeunes de l’équipe de bénévoles qui œuvrent autour de la locomotive Pacific 231 g 558. Dans la vie il est électricien mais le week-end il est cheminot. En fait, il a remplacé son grand-père, lui-même ancien cheminot et bénévole dans cette association depuis sa création il y a 40ans. On imagine bien le petit garçon écouter les aventures de son papi et rêver d’en faire autant. Maintenant Malo apprend à conduire la locomotive vapeur dans les règles de l’art.
Conduire la locomotive
En effet, la technique ne suffit pas. Il est impératif de maitriser aussi le code ferroviaire. Les conducteurs bénévoles passent leur « permis train », comme un conducteur de voiture ancienne doit avoir son permis auto pour rouler sur les routes publiques. Pour la sécurité de tous, une locomotive empruntant les voies de la SNCF ouvertes à la circulation des trains ordinaires, doit être sous la responsabilité d’un contrôle SNCF.
D’ailleurs bon nombre de bénévoles de la locomotive Pacific 231 g 558 ont la même fonction au quotidien à la SNCF que le week-end à l’association Pacific Vapeur club. Tel Kevin, l’acolyte de Malo, qui est conducteur de train modernes pendant la semaine et conducteur de locomotive ancienne pendant le week-end. Tous les bénévoles mécaniciens rêvent de conduire la locomotive vapeur, ils sont là pour ça. Alors sur un trajet, le temps est partagé entre différentes équipes pour que chacun ait ce plaisir.
Demi-tour toute!
Sur ce trajet, les deux compères ont assuré le retournement Paris-Achères-Paris.
Explications :
Les locomotives anciennes fonctionnent normalement que dans un seul sens, comme une voiture. Elles peuvent rouler en marche arrière mais au ralenti, comme une voiture.
Par exemple, sur la ligne Rouen-Dieppe où il est impossible de retourner la locomotive: alors le trajet aller est réalisé en marche arrière à 30km/heure et le retour est en marche avant à une vitesse normale pouvant atteindre 100km/ heure selon la règlementation de la ligne.
Pour un grand trajet, comme Rouen-Paris et Paris-Rouen sur la journée, il vaut mieux circuler en marche avant. Aors quand le train arrive au terminus, il est obligatoire de procéder au retournement de la locomotive.
GROSSE manœuvre !
Imaginez, la locomotive est face au quai et à la gare avec TOUS les wagons derrière. Quand les passagers sont descendus, toute la rame recule pour amener la locomotive à une zone d’aiguillage vers une 2e voie. La locomotive est détachée des wagons et dirigée vers la 2e voie. Puis elle recule jusqu’à une plateforme tournante. Après sa rotation, elle recule à nouveau mais sur la même voie que les wagons. Quand elle est accrochée, les premiers wagons du voyage Aller deviennent les derniers du voyage Retour. Le train est à nouveau dans le bon sens.
Bien sûr, ces zones de retournement existent sous différentes formes. Passons les détails et subtilités des triangles ou des plateformes. L’essentiel à retenir étant qu’il y en a pas partout et surtout de moins en moins. L’équipe du Pacific Vapeur Club a donc dû aller jusqu’à Achères pour faire cette manœuvre ! 14km à reculons, 2 fois.
Les bénévoles en ont profité pour faire le plein d’eau.
Bin oui, la vapeur ne dépend pas seulement du charbon mais aussi de l’eau. Il faut les deux.
Le train transporte son charbon pour un feu continu mais la consommation d’eau varie avec la vitesse et le profil du parcours. Comme la consommation en carburant de votre voiture augmente dans les cotes ou sur l’autoroute.
Bénévoles connectés
Par ailleurs, ces deux jeunes assurent la communication digitale de l’association : Malo est « community manager » en charge de la communication sur Instagram et Twitter, pendant que Kevin s’occupe de la communication au quotidien sur Facebook.
A ce propos, vous imaginez sans peine, que sur le quai, la foule prend beaucoup de photo et de vidéo de la locomotive. Les mécanos sont eux-mêmes très « Instagramables » avec leur bleu de travail et leur bouille noire de suie. Il est évident que cette communication spontanée du public crée un effet amplificateur sur les réseaux sociaux et accroit la communication contrôlée de l’association. Il serait dommage ne pas en tirer parti. Améliorer la communication mettrait en place tous les éléments pour faire le buzz à chaque voyage.
Choup-Avis sur les réseaux sociaux de PVC
Prévoir une diffusion plus large pour améliorer la communication régionale
Cette stratégie de communication pourrait être optimisée avec une diffusion plus large des publications, à minima toute la Normandie voir à la région de destination, pour ce voyage « Ile de France ».
La curation sur les réseaux sociaux
Le repost permettrait de tirer profit des nombreuses publications postées par le public sur leurs propres comptes au sujet de la locomotive Pacific. Cette technique de communication met en œuvre tout un procès communication rigoureux pour lequel une formation continue peut-être nécessaire.
Etablir une structure de communication globale
Les bénévoles responsables de la communication pourraient coordonner leurs messages pour créer des ponts entre les différents médias.
Formations en communication
Etre jeune et à l’aise avec les réseaux sociaux ne garantit pas une maitrise parfaite de leur fonctionnement et des spécificités de la communication numérique. Poster une photo c’est simple comme écrire une carte postale. Mais savoir écrire une carte postale ne fait pas de vous un romancier.
En tant que professionnelle de la communication digitale, quand j’analyse ces comptes, j’y vois des erreurs de base en communication internet qui réduisent insidieusement la diffusion de la publication. Une formation en communication permettrait à ces bénévoles d’améliorer l’impact de leurs travail de communicants. Les nombreuses facettes de la communication constituent un métier qui ne s’invente pas. Contrairement à ce que prétendent les réseaux sociaux, ils ne laissent aucune place à l’improvisation. Une association a tout intérêt à suivre les conseils communication de professionnels, comme la Choup-news du mercredi.
Un regard de pro pour guider les bénévoles en communication
Un audit pour des conseils personnalisés, est un investissement sur le long terme. Ensemble nous pourrions construire un plan de communication globale respectueuse des habitudes et des ambitions de l’association. L’objectif étant toujours et encore : plus de participants, plus d’adhérents et plus de bénévoles….pour au final plus de ressources humaines et financières.
Président d’une association de sauvegarde industrielle
Sacré boulot et lourde responsabilité que celle d’un président du Pacific Vapeur Club : Je suis admirative !
Tous les problèmes de bénévoles, de paperasse et d’argent habituels dans les autres associations sont démultipliés. Le fonctionnement d’une structure associative aussi complexe que le Pacific Vapeur Club s’appuie sur des dirigeants qui savent communiquer efficacement avec des interlocuteurs très variés : relations presse, élus locaux ou régionaux, responsables institutionnels. La prise de parole en public est un prérequis souvent mis à l’épreuve. La communication écrite n’est pas en reste avec les comptes-rendu, dossiers d’autorisation et autres demandes de subvention.
Une belle équipe de bénévoles associatifs
Le Pacific vapeur club de Sotteville a la chance de compter une quarantaine de bénévoles actifs sur 450 adhérents. L’association étant ancienne, les gens se connaissent bien et l’ambiance est très conviviale. Les relations semblent sereines et bon enfant. L’équipe compte beaucoup de cheminots en activité ou retraités qui ont connu la locomotive Pacific 231 g 558 en fonctionnement dans leur jeunesse ou des descendants de cheminots qui en ont entendu parler au quotidien. Les bénévoles ont des rôles très variés : du mécano qui travaille en atelier, au majordome qui assure l’accueil des voyageurs de première classe ou l’accompagnatrice pour les touristes dans leur périple parisien.
Une communication associative variée
Le Pacific vapeur club a mis en place différents supports de communication adaptés et distribués selon le statut de ces membres. Toute le programme de communication est assurée par des bénévoles.
Le journal papier des adhérents
IL est répond à un besoin de communication traditionnelle auprès d’adhérents agés dont beaucoup ne maitrisent pas internet. Ce support de communication demande un gros travail rédactionnel et de mise en page. Ce journal est au format A4 d’une douzaine de pages qui coute très cher en impression, même chez un professionnel. Son prix est inclus dans celui de l’adhésion pourtant peu élevée. Des réflexions sont menées pour améliorer cette communication sur le plan financier.
Prospection sur Internet
Nous avons déjà évoqué les réseaux sociaux et comment améliorer leur communication. Ils servent surtout à faire connaitre l’association et la locomotive Pacific 231 g 558 auprès d’un nouveau public. La communication digitale est là pour attirer des jeunes et permettre le renouvellement des anciens adhérents ou bénévoles.
Une newsletter envoyée par Email
Pour l’instant elle est réservée aux bénévoles actifs. Elle leur permet de suivre l’actualité et la communication interne à l’association, en particulier tout ce qui concerne l’organisation des évènements et déplacements du Pacific Vapeur Club. Une amélioration de la communication pourrait envisager une newsletter spécifique pour tous les adhérents. Une autre liste pourrait être consacrée à la communication évènementielle à destination des touristes friands des voyages mais pas décidés à adhérer ou aider. Grace aux outils utilisés par les professionnels de la communication, tous ces courriers demandent moins de bénévoles qu’il y parait.
Campagnes publicitaires
Notons, qu’autrefois les voyages étaient réservés aux seuls adhérents. Mais une période d’inactivité de l’association et le vieillissement des effectifs ont entrainé une forte baisse du nombre d’adhérents. Donc une perte importante aussi des recettes sur les adhésions et le remplissage des trains. En conséquence de quoi, pour rentabiliser les voyages, ils sont désormais ouverts au public. Ce qui implique des campagnes de communication extérieure importantes: dossiers de presse et actions publicitaires sous forme de prospectus et affiches , aux résultats plutôt aléatoires, comme pour toutes les associations. Il est important de ne pas commettre d’erreurs basiques dans la création d’affiches.
Un site internet
Le Pacific Vapeur Club dispose aussi d’un site internet d’information et de réservation. Cet outil de communication suppose un énorme travail permanent de mise à jour pour que la communication y reste efficace. Quand l’équipe est rendue à ce point de communication, il est tout naturel de créer un blog associatif, intégré au site. Plus souple qu’une page de site, le blog répond à une structure particulière de contenus, riches, susceptibles d’attirer les passionnés. Ils viendront lire les articles de fond, resteront pour les actualités et participerons aux animations
Choup-Avis sur les différents média du PVC
En plus d’améliorer la communication dans ces détails, j’aimerai que les bénévoles puissent optimiser ce qui est déjà à leur disposition.
Récupération des articles papiers
Par exemple, les articles intemporels du journal pourraient être regroupés en cahiers thématiques vendus auprès du public ou des nouveaux adhérents. Une version numérique pour les liseuses pourrait être envisagée sur les sites spécialisés. Le but de cette politique de communication est de rentabiliser le travail déjà réalisé et de produire un revenu, dit passif, c’est-à-dire régulier et sans effort.
Des textes pour le blog
De même que le blog pourrait réutiliser les contenus déjà publiés sous d’autres formes et participer ainsi à un meilleur référencent sur internet. Bien sûr, cette mission demande des compétences de rédacteurs. Mais surtout le bénévole doit maitriser la technique et les enjeux de l’algorithme de Google. Les articles de blog sont de formidables occasions pour diffuser des témoignages: bénévoles actifs, adhérents ou voyageurs ponctuels. En offrant plus qu’un diaporama photo, le compte-rendu d’un voyage plonge le lecteur au cœur de l’aventure et transmets les valeurs de l’association pour la préservation de la locomotive Pacific 231 g 558. Pour ceux qui préfèrent la communication orale, il est possible d’intégrer des vidéos, par exemple des interviews.
Effet arrosoir sur internet
Une petite annonce sur Choup.online complèterait la communication digitale en la diffusant vers un nouveau public. Améliorer sa communication c’est aussi augmenter la communication en dehors de sa sphère habituelle pour atteindre des personnes qui ne connaissent pas encore l’association.
Exploiter le fichier d’inscription
450 adhérents, c’est un fichier très respectable pour développer une communication interne de proximité à partir des données personnelles.
L’argent file à toute vapeur
L’argent est un souci récurrent pour beaucoup d’associations.
La problématique est d’autant plus aigüe sur des pièces anciennes de la taille d’une locomotive comme la Pacific 231 g 558.
Des frais imprévus
La moindre fenêtre vandalisée pendant un stationnement à l’entrepôt coute 300€.
Des manques à gagner
La révision d’un locomotive vapeur prend des mois. Temps pendant laquelle l’association a des frais énormes qu’elle puise sur ses réserves alors que la locomotive ne rapporte plus d’argent. Il en va de même avec la restauration d’un wagon. Ainsi le wagon postal tant réclamé par le public et les bénévoles est en cours de chantier. Les besoins humains sont aussi à prendre en compte pour le délai des travaux.
Des investissements réfléchis.
L’idéal est d’avoir un train de remplacement mais « diversifier les équipements » se traduit par l’achat d’une nouvelle locomotive et de ses wagons assortis pour constituer une rame complète… Même « en l’état, à restaurer », l’investissement demande réflexion. D’autant que cela représentera encore plus de travail pour les bénévoles. Agrandir le parc de véhicules et recruter une nouvelle équipe. Double challenge !
Des voyages couteux
La circulation sur le réseau ferroviaire n’est pas libre. La SNCF loue ses rails. Ce qui peut se comprendre puisqu’elle les entretient et donc paye matériaux et personnel pour réaliser ce travail. De ce fait, l’association Pacific Vapeur Club doit payer pour chacun de ses voyages. A titre indicatif, 4000€ pour ce voyage Rouen-Paris et retour.
Des tarifs réduits
La politique interne de l’association Pacific Vapeur Club est de baisser le prix des places au maximum pour que les adhérents puissent participer à tous les voyages. Je note pour ma part, que le billet est quasiment au prix normal d’un train lambda. Sauf que bien sûr, je ne ferai jamais l’aller-retour Rouen-Paris sans objectif précis si ce n’était pas pour le plaisir de voyager dans un train d’exception tiré par la locomotive Pacific 231 g 558.
Des revenus complémentaires
La boutique associative et le bar sont de précieux compléments de ressources pour l’association Pacific vapeur club de Sotteville. Le président tient beaucoup à la qualité du service : vraie vaisselle et produits locaux. La crêpe est maison, cuite sur place et le chocolat est une plaquette fondue au fur et à mesure des commandes… au prix de la simple crêpe sucre au stand d’une fête foraine ! En tant que participante je suis sensible à ces derniers de qualité, en adéquation avec le patrimoine industriel, culturel et social que représente ce train. Les choses vont toujours mieux en les disant, alors je pense que l’association devrait améliorer sa communication, pour l’instant inexistante, au sujet de cette démarche.
Choup-Avis sur la communication commerciale de PVC
Vente et communication sont indissociables. Sans rentrer dans des démarches de marketing, il est possible d’augmenter ses ventes en maitrisant ce type de communication.
Vendre des valeurs
S’il est bien un domaine où je milite pour la qualité et l’artisanat local, c’est la communication visuelle, notamment les vêtements et les produits dérivés. Ceux à l’image de la locomotive Pacific 231 g 558 ou au logo de l’association Pacific vapeur club pourraient monter en gamme de qualité et de prix. Ce choix est un message fort qui participe à améliorer la communication de l’association. La tendance n’est plus à la babiole Made In China. Tant qu’à se faire plaisir, les gens sont sensibles à une démarche marquée de sens et de valeurs.
Utiliser les nouvelles technologies
Sans supprimer la vente directe dans le wagon, un système de « print on demand » accessible depuis le site internet de l’association présenterait de nombreux avantages. C’est très simple à mettre en place. Les collections virtuelles offrent un plus grand choix de produits sans limitation de stock ou de taille.
Donc sans impact sur la trésorerie de l’association.
L’offre étant plus diversifiée, les achats sont aussi plus nombreux.
Exploiter l’événementiel
Il est par ailleurs possible de créer des collections capsules par exemple suite à un voyage pour des souvenirs vraiment ciblés. Ainsi, lors de ce voyage, j’aurais aimé acheter un souvenir au double logo « Sauvabus» et « Pacific Vapeur Club ». Chaque objet souvenir participe à améliorer la communication autour de l’association en augmentant sa présence dans les foyers. Ces objets renforcent chez les utilisateurs le sentiment d’appartenance à une communauté des passionnés.
Vendre aux absents
Les adhérents qui n’ont pas la possibilité de faire un voyage peuvent se consoler par des achats coup de cœur à distance. Ce qui apporte des revenus à l’association sans lui couter ni temps ni argent. La newsletter ciblée dont je parlais plus haut pour développer la communication interne est le vecteur idéal pour annoncer l’arrivée d’un nouveau produit ou d’une nouvelle collection. Un message simple avec le lien direct vers la fiche de Pour une fois, un peu d’improvisation et de spontanéité seront bien à propos.
Collaboration avec d’autres associations
Voilà un chapitre qui illustre parfaitement le mantra de la communauté Choupy: « La richesse est dans la diversité« . Allez à la rencontre de structures différentes est apporte idées et opportunités.
Flash et projecteurs
Quand je vous disais que cette locomotive est une star !
L’association Pacific vapeur club est souvent sollicitée par des associations de reconstitution historique ou de steampunk pour des séances photo en situation avec la locomotive Pacific. D’ailleurs ce service de communication visuelle est aussi proposé aux professionnels : cinéma, clip vidéo, photo de mode etc. La privatisation de la locomotive Pacific 231 g 558 est aussi ouverte aux organisateurs évènementiels : comité d’entreprise, office du tourisme etc. Ces services ponctuels sont présentés sur le site mais leur mise en valeur pourrait être améliorer par une communication professionnelle. Avec un contrat ponctuel, un freelance du web crée rapidement une page de vente performante. A l’association de mettre en place un plan de découverte autour de cette page de vente.
Autres associations de collectionneurs.
Lors de ce voyage, une collaboration parfaitement complémentaire avec l’association « Sauvabus » a donné une vraie plus-value à la journée. En effet, pendant le temps d’attente lié à la grande manœuvre de retournement de la locomotive, les voyageurs ont visité Paris en bus anciens. J’étais sur la plateforme arrière pour profiter à la fois du soleil et de la promenade. C’est amusant comme les conducteurs, cyclistes et piétons s’amusent à faire coucou…. Ou prennent des photo !!
Choup-Avis sur la communication collaborative de PVC
Les collaborations créent de merveilleuses situations de communication qu’il ne faut surtout pas négliger.
Communication en miroir
Chacune des associations auraient pu évoquer ce partenariat dans sa propre communication interne et externe. Du moins de manière plus approfondie sur le ton d’une communication évènementielle. Une actualité commune est l’occasion d’un échange de bons procédés. Ainsi les adhérents de l’une découvrent l’autre association. Présenter une autre association que la sienne, ou expliquer une collaboration est une bonne habitude à prendre. Cela permet peu à peu d’améliorer la communication d’une association en évitant les répétitions et donc la lassitude des lecteurs.
Ce type de collaboration pourrait être diversifié grâce à des associations d’autres véhicules : association de Citroën Traction Avant ou d’autres voitures anciennes contemporaines de la locomotive Pacific. Améliorer la communication promotionnelle est un bon moyen de se faire remarquer et d’attirer les propositions.
Diversifier les collaborations
Et comme il n’y a pas que la promenade dans la vie, on peut imaginer que les voyageurs assistent à un spectacle ou participent à une visite accessible en métro. Exemple du Musée des Arts Forains dont la collection est elle aussi de la même époque que la locomotive Pacific 231 g 558. Ce type d’établissement a un excellent sens de la communication. Un article sur leur site internet et sur leurs propres réseaux sociaux ne peut qu’améliorer la communication de l’association invitée.
Club photo et instagrameurs
Chaque déplacement de cette locomotive est un évènement en soi.
Pour le Pacific Vapeur Club mais aussi pour le public.
En surveillant longtemps à l’avance les dates prévues, les clubs photo peuvent organiser des sorties pour des prises de vues anachroniques, voir une exposition dans les gares d’escale. En plus de son propre compte Instagram, le Pacific Vapeur Club pourrait améliorer sa communication en contactant ces clubs photo et en invitant des groupes d’instragrameurs à une séance photo privées, comme le font les grands sites touristiques.
Tout ce qui est support photo se prête bien à un concours, éventuellement suivi d’une exposition.
Si le 1er lot est un voyage gratuit, cela coute rien ou presque à l’association. Les bénéfices de ces actions de communication sont exponentiels.
Collaboration obligée avec la SNCF
Bien qu’elle en soit très dépendante, le Pacific Vapeur club est externe à la SNCF.
Tout déplacement d’un train ancien fait l’objet d’un dossier d’autorisations variées et complexes.
Quand je pense à la pénibilité du dossier pour exposer quelques photos dans un hall de gare, je compatis de tout cœur avec ceux qui travaillent sur un dossier aussi costaud qu’un long voyage avec un véhicule prestigieux mais hors norme, dans le sens « en dehors du fonctionnement habituel des trains d’aujourd’hui ».
Autre sujet de complication pour les organisateurs du Pacific Vapeur Club: Les dates et horaires ne sont pas libres et pas vraiment définitifs parce qu’il faut que la locomotive Pacific 231 g 558 se glisse dans la circulation normale des trains ordinaires. On imagine aisément comment le moindre retard de l’un ou l’autre peut déclencher une cascade de contretemps.
Ce n’est pas anodin pour la SNCF : pour exemple, ce jour-là, le quai 18 de la gare St Lazare a été bloqué toute la journée pour le même train, celui du Pacific Vapeur Club. Pourtant, on peut imaginer qu’habituellement la rotation des trains de banlieue rentabilise son temps d’utilisation. Cela signifie sans doute que les trains qui utilisent ce quai habituellement ont été exceptionnellement détournés vers les autres quais… en fonction des disponibilités. Rien de cela ne s’improvise. Le travail est énorme et les durées d’anticipation proportionnelles.
Choup-Avis pour reserrer les liens avec la SNCF
Bien sûr, je ne sais pas que proposer de plus pour la communication relationnelle surement très diplomatique entre le Pacific vapeur club et les équipes de la SNCF. IL est évident que tout est dans le contact humain et la bonne volonté des 2 parties.
Néanmoins, l’association gagnerait à graisser les rouages.
Elle pourrait améliorer sa communication en valorisant tous les efforts de la SNCF pour la réussite de ces voyages d’exception. Oublier les couacs et les désagréments des retards pour mettre en valeur les équipes SNCF qui sont déléguées à l’épopée. Des portraits de type « Vous avez vu sa casquette… « Ou « Depuis 3 mois, elle travaille pour vous dans le secret de son bureau… «. Pas de flagornerie, mais une juste mise en avant de ceux qui contribuent au succès de la journée. Mieux se connaitre aide à mieux de comprendre, ce qui facilite souvent les relations. Surtout ne pas oublier de faire savoir aux équipes de la SNCF, qu’elles aussi sont des stars. Une communication bienveillante est toujours opportune.
Les bénévoles réguliers ou ponctuels
Outre les Instagramables mécano, j’ai eu l’occasion de rencontrer et discuter avec différents bénévoles. Ils étaient 38 présents sur ce trajet-là. Chacun très impliqués sur son poste au service de la locomotive Pacific. Tous indispensables.
Le chef de wagon
A chaque extrémité de wagon, un responsable voyage assis sur un strapontin coincé entre la porte, les toilettes et le soufflet de liaison vers l’autre wagon. Un confort rudimentaire mais une place stratégique. Ils voient passer tout le monde et s’assurent de l’ordre et et de la sécurité à l’intérieur du wagon.
En attandant mon tour aux toilettes, j’ai papoté avec Norbert, connu sous le pseudo de Nono.
Ancien cheminot, il n’est pas bénévole permanent de l’association mais récurrent. C’est à dire qu’à chaque voyage du Pacific Vapeur Club, il prend un service pour le plaisir de rencontrer les gens et de parler de sa passion, son métier.
C’est vrai qu’il avait l’air heureux d’être là, Nono.
Son enthousiasme favorise la communication avec les passagers. La relation client au 1er degré !
La boutique associative
Nous avons parlé de la vente des produits dérivés mais pas du responsable du rayon :
L’adorable Jean-Bernard !
Qui a bien du mérite avec un stand réduit à une simple grille d’exposition en bout du bar. Il attend patiemment le retour du wagon-poste, en cours de restauration, pour présenter ses articles et optimiser la communication commerciale. Jean Bernard s’occupe aussi de la coordination et de l’installation des expositions temporaires comme celle à l’office du tourisme d’Auffay. Les expositions sont pilotées comme communication institutionnelle.
Le service de bar
Ces bénévoles assurent les relations publiques au sens 1er du terme. Rien à améliorer dans leur communication, ils sont parfaits !
Pierre-Jean et toute l’équipe se plie en 4 pour que la convivialité soit au Rdv. Ils assurent ce qui est prévu comme la formule petit-déj avec café et chouquettes mais ils gèrent aussi les imprévus.
Un verre de rosé pour 6 gourmets d’un compartiment de 1ere ?
C’est possible !!
Les verres à pieds sont sortis et livrés sur un plateau.
C’est aussi eux qui tiennent la permanence en gare quand les voyageurs sont partis en visite et que les mécanos sont occupés en opération technique. Ce qui veut dire qu’ils n’ont pas profité de la promenade en bus et que personne ne les prend en photo. Mais eux aussi ont l’air content d’être là. Leurs actions de communication sont discrètes mais permanentes.
Choup-Avis sur la communication vestimentaire
Vous connaissez ma marotte : Etre vus et reconnus dès le 1er regard.
Au Pacific Vapeur Club quelques points sont à améliorer pour la communication visuelle. Certes, tous les bénévoles en contact avec le public ont un badge d’identification mais sur leurs vêtements habituels.
De ce fait, l’identité visuelle de l’association gagnerait en impact à adopter une certaine homogénéité : au moins tous habillés de la même couleur, voir même tous avec une tenue similaire. Une tenue élégante aux couleurs du logo de l’association. Ou une tenue vintage, très photogénique, qui attirerait le public. Les photos des fans seraient l’objet de publications sur les réseaux sociaux etc… comme nous l’avons déjà évoqué.
Pas besoin d’un uniforme gris et violet (les concernés se reconnaitront). Si le budget communication impose des choix drastiques, au moins le polo au logo de l’association Pacific vapeur club, actuellement en vente à la boutique serait un signe distinctif honorable.
L’adhérent de la première heure
Vous avez raté un sacré bonhomme.
Alain était dans le même compartiment que moi, et j’aurai regretté qu’il n’y soit pas. IL est adhérent depuis 1983. Il a déjà réalisé 75 voyages avec le Pacific Vapeur Club… il me les a tous raconté !
- Lille, Arras, la Baie de Somme
- Compiègne, Rambouillet, Fontainebleau
- Le Havre, Lisieux, Bayeux, Caen
Bien sûr, il cite le numéro d’identification de chaque locomotive avec plus de spontanéité que moi la date de naissance de ma fille. Je crois qu’il connait aussi tous les horaires et liaisons de tous les trains anciens et actuels. La fermeture de telle ligne et sa conséquence sur la circulation locale, en plus. Un moment, j’ai eu envie de le taquiner en lui demandant les tarifs en centime d’anciens francs…mais je me suis retenue !
Moi aussi je fais de gros efforts pour améliorer ma communication…
Au moment de descendre, il a aussi précisé son circuit en métro pour rentrer chez lui.
Un vrai passionné.
Choup-Avis sur les histoires vécues
Bénévole ou adhérents de longue date, chacun cultive un lien fort avec la locomotive Pacific 231 g 558. Leur histoire personnelle est un trésor de mémoire qui va se perdre si personne ne les consigne en archives.
Dans un premier temps, l’une après l’autre, ces histoires pourraient alimenter le blog de l’association et/ou une chaine YouTube. Puis, ensuite, regroupés tous ensemble, ces nombreux articles trouveraient encore leur place dans un livre papier de type « Les mémoires du Pacific Vapeur Club» vendus aux bénéfices de l’association, vous vous en doutez !
Nous voici arrivés à destination.
J’espère que vous avez apprécié le voyage à bord de ce train d’exception.
Vous avez pu constater que la communication de cette association atypique est de très bon niveau. Les pistes proposées pour améliorer cette communication ne sont que des suggestions. Leur mise en oeuvre se confronte à la réalité des associations: temps-homme et argent.
Cet article vous donne envie d’améliorer votre communication?
Je vous propose un accompagnement global personnalisé
.
Cet article vous donne envie d’améliorer votre communication?
Je vous propose qu’on fasse d’abord un bilan de votre communication actuelle
puis qu’on mette en place un plan d’actions.
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