Traditionnellement, au printemps, le Choup-blog aborde un sujet concernant la protection animale pour militer contre les abandons. Justement, je voudrais vous parler des associations canines, de toutes sortes. Chacune à sa façon réalise un travail formidable. C’est l’ensemble de toutes ces actions qui nous permet d’être si proches des chiens. En tant qu’animal de compagnie, mais aussi comme animal utilitaire. Outre un regard panoramique sur l’univers associatif cynophile, ce Choup-dossier vous propose des pistes de réflexion constructives sur le manque de communication et son impact. Ces nouvelles clefs de communication vous aideront à mieux faire passer vos messages. Dans ce dossier, vous trouverez des exemples d’affiche d’association canine pour illustrer mes propos.
Question de vocabulaire
Pour favoriser la communication, le choix des mots est primordial. Une des erreurs courantes en communication dans les comités bénévoles étant d’utiliser du vocabulaire trop technique pour le public.
Alors, quel mot utiliser dans cet article pour évoquer le monde associatif des chiens ?
Association canine ? Activité cynophile ?
La nuance est dans l’usage courant de la communication au quotidien.
En effet, le mot « cynophile » concerne tout ce qui est a trait aux chiens, sans restriction. Mais l’utilisation habituelle limite cette expression aux métiers de secours et de sécurité.
(Pour rappel, nous avons vu la même hyperspécialisation d’un mot général dans l’article sur le bénévolat de compétence ).
Je tiens avant tout à ce que mes articles rendent service au maximum de bénévoles. Pour cela, il est important que le contenu du Choup-blog soit facilement accessible. C’est-à-dire compréhensible par un langage simple mais aussi proposé par Google lors d’une recherche d’informations. Cette démarche formatrice guide mon travail rédactionnel.
Adaptez votre langage à vos interlocuteurs
Point important à retenir de cette réflexion sur le manque de communication des associations canine, ou autre, d’ailleurs: le choix des mots pour une communication efficace.
Vous êtes spécialiste du monde canin et vos adhérents aussi. Mais qu’en est-il du public qui ne connait pas encore votre univers ? Ce même public que vous voulez convaincre de vous rejoindre comme participant ou donateur. Nous avons déjà vu que bien communiquer pour une association, commence par utiliser les mots du public-cible.
En effet, le vocabulaire technique est adapté lorsque votre association canine prospecte des professionnels pour des partenariats association-entreprise. En revanche, dans la communication externe, pour faire connaitre votre association canine ou autre, la simplicité lexicale est votre meilleur gage d’efficacité. Entrainez-vous à la reformulation pour clarifier vos propos. Voyez cet exemple d’affiche d’association dont la photo est plus parlante que le texte.
Les associations canines professionnelles.
Chacun sait que L’Homme et le chien ont une longue histoire commune. De sorte que l’imagination du premier a développé de nombreuses activités autour du second. D’ailleurs la passion de certains les poussent à exercer leur métier dans ce domaine alors que d’autres préfèrent n’y voir qu’un loisir. De ce fait, les associations canines sont souvent encadrées par des professionnels au service des amateurs.
Puisque de nombreux professionnels s’occupent des chiens, un syndicat regroupe les métiers du chien. Cette structure associative défend les intérêts et règlementent les bonnes pratiques de ces professionnels. Hygiène des nurseries, traçabilité des portées ou transparence des petites annonces, sont le fruit d’un long travail des associations d’éleveurs canins.
Montrez l’exemple à suivre.
Le public entend toujours parler des mauvais éléments d’une activité. Les trains qui arrivent en retard, les avions qui s’écrasent, les politiciens malhonnêtes, etc… . Il en est malheureusement de même pour l’univers des associations canines. En effet, l’actualité ressasse les élevages de chiens en batterie, les trafics en animalerie ou les dresseurs aux méthodes violentes. Tout ceci contribue à donner une mauvaise image de l’univers canin.
Je trouve qu’il manque à la communication des associations canines des campagnes sur les bonnes pratiques professionnelles et associatives. La diffusion d’informations positives mettant en valeur les critères à vérifier :
- « Comment reconnaitre un bon éleveur de race canine? »
- « Questions à poser avant d’acheter un chiot dans une animalerie »
- « Ce qui est acceptable ou pas dans un club canin »
Un professionnel ou une association canine respectueux de ces recommandations mettront un point d’honneur à les diffuser . Leurs clients ou adhérents pourront ainsi valider le bon respect des ces recommandations. Par contraste, toutes les autres structures seront suspectes.
Actuellement, le manque de communication par l’exemple laisse libre champ aux mauvaises pratiques. Alors qu’une stratégie de communication longue et patiente sur les bonnes pratiques participerait à une sélection naturelle des meilleurs éléments et à l’élimination progressive des comportements inappropriés. De très nombreux « supports de communication pour association » laissent place à votre créativité pour diffuser votre message de manière influente. Vous observez ici un prospectus mais son texte est suffisament clair pour servir d’exemple à une affiche d’association destiné à un affichage militant.
Les associations canines par race
Une association canine de race est garante de la qualité généalogique des chiots. Sans tomber dans l’excès d’hyper cotation de certains pédigrées, ces structures associatives régulent les naissances de chaque race qu’elle soit à la mode ou pas. C’est ainsi qu’elles évitent la disparition de certaines races ou des consanguinités aussi excessives que délétères pour d’autres races.
Communiquez sur vos valeurs éthiques
Dans la famille Choup, les chiens sont généralement recueillis en refuge. Néanmoins nous avons eu l’opportunité d’acheter un chien à un éleveur lorsque notre fille a voulu un chihuahua.
Où est chichi ?
A l’époque, la mode des chihuahuas « Tea Cup » était à son apogée. On en voyait partout : des photos très chou sur les réseaux sociaux. Mais aussi des portées à vendre à prix d’or sur les marchés ou les vide-grenier et même chez quelques éleveurs pour clientèle très tendance.
Innocemment, à cause du manque de communication des associations canine de cette race, je me suis renseignée. Je croyais devoir choisir la taille de chihuahua qui conviendrait le mieux à une jeune enfant. Ce que j’ai découvert était horrible. Alors à chaque nouvelle information, toute la famille se réunissait pour choisir l’orientation des prochaines investigations: internet, exposition de chiens, appel à des éleveurs. A force, j’ai appris à poser des questions aussi bizarres que :
- Vous privilégiez la césarienne ou la voie basse ?
- Les chiennes vivent en cage ou en parc ?
- Vous vendez les chiots au poids ?
- Pour les promenades vous conseillez le sac ou la laisse ?
Trouver un éleveur respectueux de ses chiens a été un vrai parcours du combattant. Quand nous avons enfin trouvé la perle rare, rien ne le différenciait des autres éleveurs. En effet, le manque de communication sur ses méthodes ne permettait pas de le distinguer du lot. Son site internet présantaient les mêmes points forts que ceux des autres éleveurs. C’est seulement en discutant que j’ai pu valider que nous étions sur la même longueur d’ondes. Ce qui veut dire que si je n’avais pas creusé le sujet en amont et ensuite posé les bonnes questions, il aurait surement raté une vente.
Faites connaitre vos bonnes pratiques!
Une association de race, et les éleveurs soucieux du bien-être de leurs chiens, ne doivent pas se contenter de « bien faire ». En effet, ils gagneraient à instaurer une communication spécifique sur leur métier et leurs valeurs. Le « savoir-faire » et le « faire savoir » sont indissociables dans toute activité, professionnelle ou associative.
Education en club canin
IL y a quelques années, l’actualité a révélé des accidents dramatiques avec des chiens mal ou pas du tout dressés. A ce moment, c’est encore les associations de dresseurs et éducateurs qui ont développé et imposer des nouvelles pratiques auprès de leurs pairs. Des méthodes plus respectueuses ont été mise en place. Priotité a été donnée à la sociabilisation et à la sécurité pour lutter contre la mauvaise image et l’utilisation agressive de certaines races. Par ailleurs, des associations canines militent auprès du public pour les écoles des chiots afin que les familles donnent une meilleure éducation à leur chien de compagnie. D’autres équipes sensibilisent les gens et surtout les enfants aux bons gestes vis-à-vis d’un chien. Certaines associations canines interviennent par exemple dans les écoles ou les clubs d’autres disciplines.
Malheureusement ces actions de communications sont encore rares. J’aimerai que le site Choup.online favorise le lien entre les associations canines de prévention et les associations de parents d’élèves pour qu’ils mettent en place des partenariats réguliers.
Créez le besoin chez les non-propriétaires de chien.
Alors que la famille Choup a une longue pratique des chiens, nous avons été curieux de découvrir un atelier « Prévention des morsures » animé par le comportementaliste canin local. Aussitôt, nous avons inscrit notre fille de six ans, pour être surs de n’avoir rien oublié dans ce versant de son éducation. Sur place, nous avons découvert que la totalité des participants étaient des personnes déjà très informées sur la communication canine, et en réalité par vraiment concernées par le risque. D’ailleurs l’animatrice l’a confirmée : les accidents arrivent surtout avec ceux qui ne savent pas, ceux qui ne connaissent pas les chiens.
Logique.
Aussitôt j’ai pensé à ma copine Jeanne et ses quatre jeunes enfants élevés sans AUCUN animal de compagnie. Néanmoins, ces enfants sont susceptibles de rencontrer des chiens à tout moment : dans la rue, au parc, en forêt, chez les copains. Pourtant quand je lui ai suggéré ce stage de prévention contre les morsures, elle m’a répondu « Pas la peine, on n’a pas de chien ».
Dommage et classique.
Dans cet exemple, remplir ses ateliers de prévention canine est intéressant financièrement pour l’animateur mais l’objectif pédagogique ne semble pas atteindre le bon public. Ce manque de communication auprès de ceux qui n’ont pas conscience d’être concernés représente aussi un manque à gagner pour l’animateur. De sorte qu’il pourrait envisager un plan de communication de base pour atteindre cette nouvelle clientèle. Les arguments doivent alors tenir compte des idées préconçues et des objections liées à l’ignorance du sujet. Il s’agirait donc d’une communication plus pédagogique que publicitaire.
Beau et sage comme un chien d’exposition
Des salons permettent aux professionnels de présenter leurs chiens au public et aux juges de la fédération canine. C’est le filtre extrême vers l’excellence. Les démonstrations d’obéissance consentie et autres compétitions dont les concours de beauté en sont le point d’orgue et l’aboutissement de nombreuses années de travail : soins attentionnés, complicité de longue date, patience permanente sont les conditions indispensables pour que le chien soit en bonne santé et qu’il ait des comportements adaptés.
Montrez votre travail plus que votre résultat
Vu de l’extérieur, une activité parait toujours plus facile qu’elle ne l’est en réalité.
Tout simplement, le public ne voit que le résultat : La baguette de pain cuite, les heures de cours donnés en classe ou l’article publié sur internet. Malheureusement le travail préparatoire est ignoré par la plupart des gens. Certes on sait que le boulanger se lève tôt, mais qui pense qu’après la dernière fournée, il doit encore nettoyer son fournil et que pendant son jour de fermeture il fait sa comptabilité aulieu de se reposer ? Si je ne vous le dis pas, combien d’entre vous se doutent qu’un article comme celui-ci représente trois jours de travail ?
Il en est de même pour les métiers cynophiles et les associations canines. Le public admire le chien bien toiletté ou félicite le chien bien dressé. Mais peu de personnes se rendent compte du travail nécessaire et de la patience pour obtenir ce résultat.
Que les apparences ne révèlent pas la réalité du professionnel derrière une baguette de pain ou un article de blog, n’a pas de conséquences majeures. Vous mangez, vous lisez et vous passez à autre chose. C’est OK pour tout le monde.
En revanche les conséquences sont beaucoup plus compliquées lorsqu’elles impliquent la vie d’un chien. Tout le monde rêve d’avoir un chien beau et bien dressé mais nombreux sont ceux qui ne savent pas comment obtenir ce résultat ni même que ce n’est pas spontané chez le chiot. Malheureusement de cette ignorance découlent des drames dont le chien est toujours la victime, avec à la clef mauvais traitement et / ou abandon.
Le chien ingérable de mon voisin
Exemple d’un de nos voisins, qui a acheté un chiot Border Collie à sa fille, sans entourer son terrain de clôture parce que cela coute trop cher. Bien sûr, le chien s’échappait à chaque sortie, ignorant que le trottoir était une limite à ne pas franchir. Pendant que chaque membre de la famille vaquait à ses obligations, le jeune chien expérimentait son environnement. Il mâchouillait tout ce qu’il trouvait dans la maison, se couchait sur le canapé, laissait ses besoins physiologiques s’exprimer sur le tapis, etc…
Vous voyez le tableau ?
En représailles, soit disant éducatives, le chien passait la semaine dans le garage. Puis quand il a eu six mois, ils en ont eu marre de ce chien « ingérable » alors ils l’ont donné à un agriculteur compatissant.
Cela m’a paru tellement aberrant comme raisonnement que je n’ai pas pu m’empêcher de la pousser jusqu’au bout et de remarquer : « C’est une chance que vous n’ayez pas mis votre fille au garage en attendant qu’elle soit propre. Et c’est même un exploit que vous l’ayez gardée jusqu’à son adolescence malgré toutes les bêtises qu’elle a pu faire dans son enfance »
Ah ? Ce n’est pas politiquement correct de comparer un enfant avec un chien ?
Et comparer un être vivant avec un autre être vivant, c’est convenable ?
Evidemment, ce voisin ne me parle plus depuis que je lui ai dit ma façon de voir les choses. Et bien sûr, cela ne me manque pas. Etre spécialisée en communication n’interdit pas d’être directe et ulcérée. OK, j’avoue…j’ai craqué !
Confrontez le chien idéalisé à la réalité canine
En tant que membres d’une association canine, soyez conscient que ce qui est évident pour vous, ne l’est pas pour tout le monde. Vous avez un rôle de prévention dans tous vos moyens de communication, quel que soit votre activité. En vérité, le manque de communication met l’animal en danger.
Par exemple, prévenir des habitudes, que d’autres qualifieront de défauts, d’une race est important pour s’assurer de la motivation des futurs propriétaires. Elevage ou spectacle de dog-dancing, professionnel ou association canine, je vous en conjure : développez votre communication autant, voire plus, sur le travail préparatoire que sur le résultat obtenu avec vos chiens.
Les chiens professionnels
A côté des associations canines pour le développement du chien de compagnie, de nombreuses structures gèrent des chiens qui ont un métier, comme vous et moi.
Le chien de berger en est l’exemple le plus iconique.
Le chien est ainsi le meilleur assistant de l’homme. Si le chien de troupeau est toujours de service, il y a bien longtemps que le chien ne travaille plus dans la mine ou ni ne promène des enfants en mini-calèche dans le parc.
Les héros du sauvetage et de la sécurité
Nous l’avons vu en préambule les agents cynophiles utilisent les chiens dans des cas extrêmes : sauvetage en mer, dans les décombres d’un éboulement, dans une avalanche , sécurité de gardiennage ou policière avec la lutte contre les stupéfiants ou les explosifs.
Les actes héroïques de ces chiens sont souvent médiatisés. Là, pour le coup, aucun ne manque de communication à regretter.
L’apprentissage professionnels hautement spécialisée de ces chiens d’exception est désormais entre les mains d’associations canines. Ces structures financent et gèrent leur éducation. Les chiens passent leur enfance chez des bénévoles dont l’engagement est très fort malgré de nombreuses contraintes. Ensuite, ces associations contrôlent la répartition des chiens auprès des bénéficiaires. Puis, elles trouvent aussi des familles pour les animaux réformés et les chiens retraités.
J’observe que les techniques de communication de ces associations canines sont très similaires à celles des associations humanitaires de portée internationale. Leurs supports de communication à grande échelle font appel à des spécialistes, agence publicitaire externe ou employé interne.
Médecine et relation sociale
Des associations de malades ou d’accompagnants développent des réseaux de chiens soignants. Soit leur présence bienveillante apporte du réconfort (cas des personnes âgées) soit elle permet de créer un lien et une relation avec le monde réel (cas des autistes).
En effet quoi de plus social qu’un chien ? Ceux qui promènent leur chien dans des lieux publics le savent. Les gens nous parlent plus souvent ou plus facilement quand nous sommes accompagné d’un chien. Parfois même, ils commencent par dire bonjour à notre chien, puis après ils se rendent compte que nous sommes là, aussi.
Le chien vecteur de lien social
Un des arguments récurrent pour inciter les gens à adopter un chien est qu’ils « se sentiront moins seul ».
Pour en voir fait l’expérience, j’admets que la présence d’un chien rompt la solitude du célibataire quel que soit son âge (étudiant, actif ou retraité). Mais cet argument est une première intention très restreinte. En soi, cette perspective est plutôt triste puisque l’idée sous-jacente se résume par « Je suis tellement seul, que je n’ai qu’un chien comme ami ».
A vrai dire, ce qui manque dans la communication autour de cette idée, c’est d’expliquer que la présence du chien va permettre de créer du lien social entre les humains qui l’entourent. Cette facilité relationnelle se libère de manière encore plus naturelle que dans une activité de groupe. Donc, la présence de l’animal améliore la communication entre les humains. Or, en cette période de confinement et de télétravail, il est important de prendre la parole pour souligner ce point.
C’est ainsi qu’optimiser la communication de votre association canine touche un vrai besoin humain.
D’ailleurs parmi les motivations humaines, résumées sur la fameuse pyramide des besoins de Maslow, le lien social passe avant l’estime et l’accomplissement. Puisque vous savez amadouer un chien en lui donnant ce qui le motive, utilisez le même principe pour convaincre le public ou les partenaires institutionnels. Cette image est un bon exemple d’affiche d’association utilisant l’humour plutôt que la culpablisation.
Je tiens à conclure ce chapitre en rendant hommage aux chiens de veille médicale.
En effet, les associations de recherche médicale étudient cette étonnante capacité de certains à chiens pour détecter les crises de diabète ou d’épilepsie de leur maitre. Les Sugar-dog sentent la variation de sucre dans le sang !! La communication de ces associations à but non lucratif utilise à la fois les canaux scientifiques et ceux des reportages à sensation, dans des objectifs différents, bien entendu.
Chiens de spectacle
Si nous réunissons les mots spectacle et animaux, des images de cirques surgissent, avec des lions et des éléphants. Pourtant le monde du spectacle inclue aussi les chiens.
En termes de spectacle interactif, j’aime beaucoup les animations médiévales organisées par des associations d’Histoire vivante . On y voit souvent des chiens de races anciennes qui accompagnent leurs maitres. Habillés en vikings, les reconstitueurs se promènent dans le public ou animent des ateliers. Leurs chiens les suivent partout avec une patience exemplaire. Habitués à la foule et aux bruits, ces chiens font l’admiration des grands et petits, chacun voulant leur faire au moins une caresse.
Vivre avec son chien
Pour les chiens de reconstitueurs, le public se pose rarement la question de leurs conditions de vie. Il semble évident, à tort ou à raison, qu’ils vivent en famille. D’ailleurs, leur bon état général semble témoigner d’une qualité de soins irréprochable.
C’est une autre paire de manche concernant les chiens de cirque ou de cinéma. Les préjugés sont profondément ancrés. Même un dessin animé comme « Volt, héros malgré lui » répand auprès des plus jeunes enfants l’idée que ces chiens-là sont maltraités.
Au final, deux catégories d’associations loi 1901 s’opposent sur le sujet. A noter que la communication des associations militantes pour la protection animale est bien plus virulente que celle des associations canines du spectacle. Ces dernières, probablement sures de leur bon droit ne voient peut-être pas pourquoi se justifier de leur innocence ? Ce manque de communication ne fait que conforter les opposants dans leur position.
Les zoos rencontrent le même problème depuis longtemps à propos des animaux sauvages et / ou exotiques. J’ai d’ailleurs déjà abordé le sujet à la fin de l’article « Visiter un zoo en Normandie » écrit pour un site de tourisme.
Je ne peux que vous encourager à prendre exemple pour défendre votre activité de spectacle canin.
Les chiens de loisirs
Certains sont plus passionnés par le sport que par Histoire. Pour le meilleur ou pour le pire.
Les conditions scandaleuses de certaines courses de vitesse (lévriers espagnols par exemple) ou de combats de chiens d’une autre époque sont dénoncées par de nombreuses associations de protection canine spécialisées sur un de ces scandales. Je déplore l’agressivité de leur communication. Aucun conflit ne peut se régler ainsi. Bien souvent, la communication non-violente est plus persuasive.
Positivez votre action associative.
Je regrette énormément que ces associations canines communiquent surtout sur l’horreur des conditions de vie de ces pauvres chiens. Leurs réseaux sociaux sont un mur des lamentations, avec des chiens tous dans des états pitoyables. Certes elles dénoncent là une réalité dont chacun doit prendre conscience et cette communication est difficile à doser.
Pourtant, le savoir me suffit. Je n’ai pas besoin de le voir en permanence. Soit dit en passant, l’exposition quotidienne de telles horreurs me laisse soupçonner un voyeurisme malsain de la part de ces bénévoles.
Une formation communication pourrait leur apprendre à mieux présenter leur cause militante. Au contraire de leurs récriminations, je trouve qu’il manque à une communication efficace l’aspect positif de leur action : le nombre de chiens sauvés, la patience des bénévoles pour sociabiliser des chiens traumatisés, la photo d’un chien requinqué et prêt à être adopté par une famille bienveillante. Bref, j’encourage une communication plus efficace grâce à des publications attrayantes. Le coté larmoyant, au sens premier du terme me gène dans cet exemple d’affiche d’association.
Ne laissons pas ces extrêmes désastreux noircirent le tableau des loisirs accompagnés d’un chien.
Pas de chasseur sans son chien, n’est-ce pas ? Qu’ils reviennent bredouilles ou pas, ils ont quand même passé un long moment de complicité ensemble. D’ailleurs mon ami Antoine justifie la présence de ses trois setters sur le canapé familial par le fait que partager son quotidien permet à ses chiens de mieux le comprendre et de rencontrer des situations plus variées. Ce qui au final les rend plus efficaces à la chasse.
Ne provoquez pas vos détraqueurs !
Le manque en communication persuasive est parfois caricatural.
Pensez à la communication des associations de chasseurs . Elle est piégée car ce qui est mis en avant pour plaire aux chasseurs est justement ce qui leur est reproché par les non-chasseurs. Présenter les chiens dans le feu de l’action est totalement contre-productif pour calmer les opposants à la chasse.
J’imagine donc d’améliorer la communication grand public en insistant sur tout ce qui n’est pas la chasse à proprement parlé mais qui fait partie intégrante de l’activité : la complicité entre le maitre et son chien, le retour à la nature d’un chien heureux d’être dehors, la connaissance de l’environnement, le respect de l’écologie… Des critères importants et incontestables pour tous les amoureux de la gente canine.
Les clubs canins d’obéissance
Longtemps les clubs canins ont été des centres d’apprentissage pour chiens d’attaque. Un univers de gros chiens où le dresseur, déguisé en bibendum de mousse, aboie des ordres sur tout le monde sans maitriser la communication sociale et les filtres de politesse.
J’ai vécu cette expérience il y a trente ans. Nous étions deux participants hors catégorie dans le groupe du samedi après-midi : un jeune garçon avec son teckel pas sage et moi avec mon berger shetland anxieux.
Les sessions m’ont laissé un souvenir HORRIBLE.
Le type me hurlait dessus si mon chien n’était pas collé à mon mollet. Moi, je voulais juste que mon chien reste à côté de moi quand on se promenait en forêt. De toute évidence, le niveau d’exigence du dresseur n’était pas aligné avec la réalité de ma vie quotidienne. Son manque de communication atteignait des sommets himalayens. En effet, le gueulard ne se donnait même pas la peine de nous demander notre prénom en début de séance et nous houspillait lorsque nous papotions entre nous.
Heureusement, le club canin de mon village actuel propose un modèle plus moderne, dans ses pratiques et son mode de communication. En effet, pendant les séances, les activités sont ludiques avec des jeux comme « 1-2-3-soleil » pour l’apprentissage du « pas bouger ». Une partie de « téléphone sans fil » avec le nom ou la race de tous les chiens présents établit le dialogue entre les participants. Ce club canin organise aussi des randonnées collectives. A cette occasion, certains chiens trop urbains ayant rarement l’occasion de rencontrer leurs congénères ou se promenant toujours en laisse, découvrent les relations sociales de leur espèce et la joie de courir ou jouer en liberté entre eux.
Montrez l’évolution de votre activité.
L’image du chien de sport est liée à la performance et la compétition ce qui n’est pas, ou plus, l’activité exclusive.
Bien sûr, que certains sportifs passionnés de chiens s’épanouissent en concours d’Agility ou de cani-cross, voir de traineau. Ceci n’est pas un problème dans la mesure où maitre et chiens sont heureux dans une activité commune.
En revanche de plus en plus de personnes soucieuses du bien-être de leur chien veulent l’inscrire à une activité de loisir comme ils inscrivent leur enfant à une activité périscolaire (Svp, ne dites pas à mon voisin que j’ai récidivé !). Il serait alors légitime que ces clubs canins présentent leur activité aux forums des associations, comme les autres loisirs ou causes solidaires.
Les associations d’aide aux chiens malheureux
Nous avons déjà évoqué les associations canines qui luttent contre la maltraitance des chiens et mènent des actions en justice contre leurs auteurs.
La loi change en faveur des chiens.
Les associations militantes pour le droit des animaux ont obtenus récemment de grandes victoires :
=> En France, les animaux sont désormais reconnus comme « êtres vivants doués de sensibilité » . Alors que jusque-là, ils étaient assimilés à des meubles et objets. On peut toujours battre son tapis, mais plus son chien.
=> En Belgique, une loi a été votée pour que les propriétaires de chien passent une certification. Formation et enregistrement seront les conditions obligatoires pour acheter ou adopter un chien. Les maitres malveillants seront répertoriés et ne pourront plus se fournir un nouvel animal dans un cadre officiel.
Espérons surtout que ces lois soient respectées et les contrevenants sévèrement punis.
Faites connaitre votre cause associative
Impossible d’ignorer dans ce chapitre toutes les associations canines qui s’occupent des chiens abandonnés : campagnes de sensibilisation et placements en famille. Notez que la ligne éditoriale s’appuie souvent sur la culpabilité de l’auditoire. Ce qui ne m’a jamais convaincue. Le remords est un sentiment de personnes sensibles. Par définition, ce n’est pas le cas de ceux qui attachent leur chien en forêt, sinon ils n’agiraient pas ainsi. Donc je ne comprends pas ces publicités et surtout pas à qui elles s’adressent.
La SPA, première association en tant que telle de l’Histoire, est un nom devenu générique pour toutes les petites structures. Ces dernières associations de protection animales ne bénéficient pas de moyens suffisants pour diffuser de grandes campagnes de publicité. De plus, elles réservent leurs moindres revenus aux soins des animaux recueillis. De cette façon, leur visibilité auprès du public est quasi nulle à part les réseaux sociaux. Et encore, si les bénévoles sont convaincus de l’importance de la communication et savent s’exprimer efficacement de manière adaptée à leurs interlocuteurs.
Adoptez une stratégie de communication audacieuse
Une bonne communication est un outil pour vous aider à atteindre vos objectifs associatifs. Au contraire, ne pas communiquer ou mal communiquer ralentit le développement de votre activité. De sorte que parfois, la stratégie gagnante est de dépenser un peu dans la communication pour gagner beaucoup. On comprend que ce pari est difficile à engager pour une association dont les ressources financières sont fragiles.
Communication visuelle
Il a été prouvé que de belles photos mettant en valeur chaque animal augmentent la fréquentation du refuge et le taux d’adoption. De beaux portraits face à face comme en studio, aulieu de photo floue prise dans une cage avec une vieille gamelle en arrière fond et les yeux rouges à cause du flash. (J’exagère à peine).
Je connais même un refuge animal qui sollicite ses confrères quand il se trouve en rupture de stock. Comprenez qu’après une campagne de communication avec des visuels magnifiques, ce refuge a plus de demandes d’adoption que de chiens à adopter !
En effet, notre époque est un monde d’images et d’histoires où l’émotion mène à l’action. Tout ce qui implique une communication visuelle est clé de réussite. De sorte que l’intervention d’un photographe peut être vite rentabilisée en suscitant plus d’adoptions, donc moins de charges au long court pour l’association canine.
Adaptez votre modèle économique à la demande
A propos de rentabilité économique, je vais lancer un pavé dans la mare :
Ce que cherchent les gens
Lors de mes recherches pour ce dossier, j’ai découvert que les requêtes les plus courantes sur Internet pour l’adoption d’un chien tournaient massivement autour de trois critères.
* Jeune chien
* Chien de petite taille
*Adoption gratuite
J’avoue que dans un premier temps ce critère de gratuité m’a offusquée. Quand on suit les associations canines de protection animale, leurs plaintes à propos de leurs frais fixes sont une ritournelle sans fin. Il est certain que les besoins financiers sont énormes et les ressources limitées.
Après, je me suis souvenu de cette publicité avec un chien au milieu des courses à la caisse d’un supermarché. Le slogan était « Depuis quand vous achetez vos amis ? Adoptez !». En toute logique, on en conclue qu’un chien adopté est gratuit. Ce qui est faux puisque les associations canines font payer une participation à l’adoption.
Voyez-vous l’écart inconscient entre ce que le public espère, ce qui lui est implicitement promis et la réalité ?
Il y a une faille dans cette communication !!
Je réfléchis tout haut à ce que j’observe
Alors je pose une question toute simple, peut-être naïve. Si vous êtes responsable d’un refuge canin, donnez-moi votre avis en commentaire.
Dans une démarche d’écoute efficace pour mieux comprendre son interlocuteur et instaurer une relation de confiance, serait-il envisageable de répondre au vœu de gratuité des candidats adoptant ? L’affirmation statistique que la gratuité est un critère prioritaire pour eux encourage à revoir les fondamentaux de la communication en place.
Qu’est-ce qui est le plus rentable :
- Demander 200 € pour un chien, au risque de retarder une éventuelle adoption et donc de continuer à nourrir, héberger et entretenir ce chien ?
- Donner un chien gratuitement à un adoptant, et permettre ainsi au refuge d’économiser sur les frais concernant ce chien?
Si votre refuge canin dépense moins, il aura aussi besoin de moins de ressources. Dans cette logique, quand je vois des publications racontant que tel chien est dans un refuge depuis plusieurs années, il me semble qu’il faut changer quelque chose dans la façon de procéder. Au moins en ce qui le concerne : la communication ou le modèle économique, voir les deux !
Facilitez l’adoption avec un service complet
Si vous validez cette nouvelle stratégie de communication, comment compléter les ressources de l’association en plus des subventions et des collectes ?
Une fois que le concept est accepté, écoutez vos interlocuteurs, non pas les dirigeants mais les adoptants. Ils sauront exprimer ce qu’ils souhaitent. Dans ce but, envoyez un questionnaire par l’intermédiaire d’une newsletter pour recueillir idées et verbatim. L’évolution de votre structure et de votre communication s’appuiera sur ces suggestions.
D’ailleurs, voici la mienne :
Pourquoi pas une boutique de revente d’accessoires pour l’équipement initial du chien adopté ? Bien sûr, hors de question d’être en concurrence avec les animaleries locales. Il vaudrait mieux travailler en partenariat avec ces magasins. Par exemple un dépôt-vente de leurs articles avec un bonus de prix au profit de votre association.
Les adoptants qui veulent donner de l’argent à l’association canine achèteraient leur matériel sur place. Au contraire, les adoptants qui veulent tirer les prix iront faire leurs achats ailleurs. Pour ma part, je pense que la simplicité prévaudra sur l’économie.
Exemple Choup-vécu :
Pendant le confinement 2020, notre famille a décidé d’adopter en refuge. Pour notre nouveau protégé, nous avions besoin d’un équipement minimum. Même en période normale, j’aurai trouvé plus facile d’acheter tout sur place, quitte à payer plus cher que d’aller courir en animalerie ou supermarché.
Dans une telle configuration, ce n’est pas moi qui rendrai service au refuge en le libérant d’un animal, mais le refuge qui me rendrait service en me fournissant un pack complet.
Résumé à propos du manque de communication des associations canines.
Sans la prétention d’être exhaustif, cet article a survolé les grandes catégories d’associations canines :
- Les associations de professionnels.
- Les chiens professionnels
- Les chiens de loisirs et les loisirs pour les chiens
- Les associations de protection animale
Malgré tout ce qui est déjà réalisé par les nombreuses associations canines, la cause souffre encore d’un manque de communication avec des versants inexploités.
Mes recommandations en la matière vous suggèrent de :
- Choisir le même vocabulaire que le public-cible.
- Mettre en avant les bonnes pratiques d’activité canine.
- Communiquer sur les valeurs éthiques que vous défendez.
- Créer le besoin d’information auprès du public sans chien.
- Expliquer le travail préparatoire plutôt que de vanter le résultat obtenu avec les chiens.
- Confronter l’image d’un chien idéalisé à la réalité de la vie avec un chien.
- Vanter le lien social que la présence d’un chien déclenche autour de soi.
- Utiliser des photos de qualité pour présenter les chiens à l’adoption.
- Ne pas provoquer les opposants à votre vision du monde canin.
- Présenter l’évolution récente des activités canines
- Réévaluer les modèles économiques traditionnels qui freinent l’activité associative.
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