Clément et moi suivons la même formation continue pour entrepreneurs. Nous avons donc des valeurs communes, et des façons de travailler très similaires. D’ailleurs nos expertises respectives sont très proches. Optim’Assoc (Clément) est spécialisé dans le sponsoring des clubs sportifs et Choup.online (Esther…c’est moi !!) est spécialisé dans la communication des associations à but non lucratif. Nous sommes donc différemment pareils ! Chacun de notre côté, nous constatons tous les jours de gros problèmes de communication associative. Alors nous avons eu envie de collaborer sur ce sujet commun à nos deux communauté.
Cet été, nous avons animé un webinaire ensemble.
Un moment de partage super sympa. J’étais ravie d’y retrouver des choupy et d’y rencontrer de nouvelles personnes.
Nous avons décidé de mettre ce webinaire à votre disposition. Pour cela, chacun a choisi son format habituel : Clément a diffusé la vidéo sur sa chaine YouTube et moi j’ai préféré transcrire le contenu en article pour le Choup-blog (vous y êtes !!). Vous me connaissez, je l’ai un peu enrichi ….
Rappel sur les grands principes de la communication
En introduction du webinaire sur les problèmes de la communication associative, Clément rappelle que la communication se joue en quatre étapes majeures :
L’émetteur
C’est vous l’association qui avez des objectifs de communication induits par vos besoins associatifs : adhérents, bénévoles, locaux ou collectes.
Le message à diffuser.
Pour assurer une bonne communication, selon Albert Einstein « Il faut rendre les choses aussi simples que possible mais pas plus ». C’est-à-dire que le contenu doit être adapté au destinataire pour être compris.
Le canal de distribution
Il s’agit des supports de communication utilisés pour diffuser le message : vocal, visuel, numérique etc… Là aussi une adaptation est indispensable.
Le récepteur
Bien sûr, le récepteur est la personne à qui est destiné le message. On parle aussi de public-cible.
Le chemin des outils de communication entre l’émetteur du message et son récepteur est très long et plein d’embuches. Les risques de problème en communication associative vous guettent à chaque moment.
** ce que je pense
**ce que je veux dire
**ce que je dis
**ce que je crois dire
**ce que l’autre entend
**ce que l’autre a envie d’entendre
**ce que l’autre croit entendre
**ce que l’autre a envie de comprendre
** ce que l’autre comprend
Ce webinaire a pour objectif de lever un maximum de filtres pour éliminer de votre chemin les problèmes de communication pour votre association.
Dire (et croire) « Notre site est premier sur Google »
Les associations sont fières d’annoncer « Notre site est premier sur Google ». Mais cette phrase ne veut rien dire, c’est l’équivalent de « monter en haut » ou « descendre en bas ». Ce qui me désole, c’est que l’association CROIT avoir un site au top du référencement Google, mais il n’en est rien.
Exemple d’une association
Essayez « Pacific vapeur Club » sur Google. Certes cette recherche précise permet d’être retrouvé facilement sur Internet par une personne qui connait déjà le nom de l’association culturelle. Le site est alors une carte de visite. « Etre premier » prouve surtout que notre association est la seule à avoir ce nom et qu’il n’y a pas de risque de confusion. C’est un bon début et un problème de communication de moins à gérer.
En revanche l’intérêt de Google est d’être potentiellement trouvé par des personnes qui ne connaissent pas encore notre association. Donc qui ne chercheront pas le nom exact mais un autre mot en lien avec notre activité. Par exemple « train vapeur » ou « train vapeur France » permet de trouver « Train vapeur magazine » (normal !) mais ne permet pas de trouver l’association « Pacific Vapeur Club » parce que le site n’est pas référencé correctement, ou du moins pas sur ces expressions-là. Et là, c’est un sérieux problème de communication pour l’association. Seul un travail de SEO (comprendre le référencement naturel Google) peut améliorer cette situation et accroitre la communication digitale de votre amicale bénévole.
Google et sa machine du diable
Retenez que le référencement naturel de Google actionne 18 algorithmes différents qui chacun combine de nombreux paramètres. Ces derniers changent régulièrement, voir souvent. Selon les chiffres annoncés par Google, 500 fois en 2019…soit deux fois par jour !
Le simple nom de l’association n’étant pas un critère suffisant de référencement, il est indispensable d’enrichir le contenu de votre site internet associatif sur les mots les plus pertinents vis-à-vis de l’activité principale.
IL existe 3 catégories de paramètres pris en compte par les algorithmes Google.
- Contenu : longueur du texte, liens, documents etc…
- Technique : poids de la photo, titre des photos, met description etc…
- Qualité : expérience utilisateur, taux de rebond (personne qui sont arrivés par erreur sur le site et ont arrêté leur lecteur rapidement), la cohérence avec l’intention de recherche, etc…
Un travail en profondeur et sur le long terme pour lequel je peux vous accompagner pour que votre association soit visible sur Google. Et ensuite, ce que vous avez appris avec moi vous permet d’améliorer durablement la communication de votre association en évitant d’ajouter de nouveaux problèmes.
Accepter une mauvaise qualité de communication
Le contenu et le contenant peuvent être chacun source de problème de communication dans un collectif. Gérer la communication contraint à tenir compte de ces deux paramètres.
Le contenu de communication
Votre message, écrit ou oral doit être adapté au destinataire : enfant, adulte, expert ou novice. Ainsi, évitez l’utilisation d’acronymes et de termes techniques très spécialisés. Tout le monde doit vous comprendre du premier coup sans risque de confusion. Ce qui ne veut pas dire que vous dites la même chose à tous. Le principe d’adaptation est là : un message identique mais une formulation différente.
Méfiez-vous de ne pas divulguer malgré vous une fausse nouvelle sur internet, dite fake-news.
Modèle pour une structure de texte
Pour que votre message soit efficace, utilisez la méthodologie AIDA, mondialement utilisée en marketing pour éditer des publicités percutantes.
A= attention = photo
I= intention= titre accrocheur
D= désir= informations
A= appel à l’action= passage à l’acte.
Image de marque
Dans les problèmes de communication rentrent aussi les fautes orthographe qui demandent un effort supplémentaire aux lecteurs. Il peut même bloquer sur une phrase pas claire à cause d’une confusion orthographique.
La qualité de la photo ne doit pas être négligée non plus : une photo pixélisée ne donne pas envie. Tous les supports visuels participent à votre identité visuelle, que ce soit des affiches bien conçues ou une simple photo.
Le contenant ou canaux de communication
Pour éviter les problèmes de communication associative, choisissez le format en fonction des personnes que vous voulez atteindre.
Par exemple, un tutoriel peut aussi bien être présenté en vidéo en filmant le travail réalisé en temps réel ou accéléré. Pourtant il est aussi possible de le présenter pas à pas avec des photos statiques des étapes clefs. La tendance actuelle est à la communication video pour association. Néanmoins, toutes les techniques de communications sont envisageables. Ce qui convient à une équipe ne convient peut-être pas à une autre. Le seul impératif est d’utiliser des moyens de communication adaptés à VOTRE club.
Bien sur la qualité des différents supports est aussi un minimum : un site internet qui fonctionne, un micro qui ne grésille pas, une caméra qui ne tremble pas, des montages modernes.
Rester passif dans sa communication associative
L’exemple type que je rencontre le plus souvent comme problème de communication passive : celui des cagnottes en ligne. En particulier celles des orphalinats et des associations de protection animale.
Pour organiser la communication à son sujet, mettez-vous à la place des donateurs que vous espérez !
En effet, il est exceptionnel que les gens se lèvent le matin en se demandant à qui ils vont donner de l’argent aujourd’hui. La plupart du temps, les personnes généreuses participent à une collecte parce qu’elles sont touchées par une cause, et qu’elles connaissent l’action de l’association.
Le plus souvent, le problème de communication réside dans le fait que l’association communique uniquement lorsqu’elle a besoin d’argent. Imaginez un ami qui vous parle seulement quand il a besoin d’emprunter votre voiture. Il ne serait probablement pas votre ami longtemps. Dans ce contexte, la campagne de communication caritative va tomber à plat parce que le public ne connait ni les valeurs de l’association ni l’intérêt de l’action.
Quand vous demandez, il faut d’abord vous présenter et vous faire connaitre. Une collecte doit s’inscrire dans une communication globale pour s’intégrer à la vie du public. Vous ne pouvez pas compenser un manque de communication permanent par un harcèlement.
Une association comme « resto du cœur » profite d’une notoriété de grande ampleur parce qu’eux ont déjà réalisé ce travail de communication institutionnelle depuis longtemps. Pour une association de moindre portée, il faut d’abord mettre en place une communication désintéressée qui va contribuer à construire votre image auprès du public. Un objectif local est souvent suffisant, pourtant votre communication peut s’appuyer sur des outils de communication nationaux ou internationnaux. . Les sujets peuvent aborder votre structure associative ou expliquer votre projet associatif. Présenter vos valeurs. Pensez à décrire les résultats de vos actions et à donner des chiffres (combien de repas distribués, combien de bénévoles, resituer le contexte « 1 euro permet de scolariser un enfant pendant… ») .
Si vous réglez le problème de communication passive, votre message sera mieux perçu et alors le donateur vous aidera par conviction ou empathie. Aujourd’hui nous traitons des erreurs à éviter mais je vous recommande aussi de lire les onze pistes de réflexions sur « Comment bien communiquer en 2021 pour votre association« .
Problèmes de communication en trop ou pas assez
De la même façon, un site internet ou un compte sur les réseaux sociaux ne suffit pas s’il n’est pas intégré à une communication active et régulière avec la publication de contenus. La dispersion est un problème de communication sérieux. Il vaut mieux ne pas vous disperser sur différents media mais plutôt enrichir correctement les supports choisis. En effet, chaque moyen de communication représente un travail sur le long terme. Ainsi, la communication est un marathon. Attention donc à ne pas épuiser les bénévoles en leur demandant trop de travail, en temps et / ou en créativité.
Petite précision utile : on entend partout qu’il faut publier « Régulièrement ». Ce qui n’est pas clair. Considérez qu’une fois par semaine est un minium pour un réseau social, trois fois c’est mieux. Au-dessous, votre mauvais usage des réseaux sociaux va générer un problème de communication pour votre association dont vous ne saurez pas conscient puisque par définition le manque à gagner ne se voit pas.
Par ailleurs, une fois par mois est une fréquence correcte pour un blog ou une newsletter.
Un choix qui se réfléchit
Une stratégie de communication efficace permet de rester concentré et cohérent entre la quantité, la qualité et les supports. Choisissez donc votre réseau social de prédilection en fonction de l’équipe des bénévoles, des adhérents et de l’activité de l’association. A cette occasion, distinguez la communication interne et externe :
=> Communication externe pour élargir le cercle des adhérents (Facebook, site, etc.)
=> Communication interne pour faciliter le quotidien de l’équipe bénévole (groupe WhatsApp ou Messenger).
Dans les deux cas, n’espérez pas atteindre tout le monde, mais viser la majorité est suffisant. Rappelez-vous néanmoins qu’en toute chose la modération est une règle salvatrice. Ainsi vous éviterez les problèmes de communication liés à un excès de notifications ou de mails.
Solution pour éviter le trop-plein
Exemple donné par Michel, participant actif à ce webinaire sur « les problèmes de communication en association ». Michel est réfèrent national de sabre laser au sein de la fédération française d’escrime. Il reçoit énormément de mails de la fédération. IL est confronté chaque jour au risque de perdre un message important dans une masse de messages très secondaires. Ce problème de communication abusive est totalement négligé par les expéditeurs. La multiplication des interlocuteurs amplifie le phénomène pour un seul récepteur.
Outre de trier les informations utiles aux clubs, Michel préconise d’écrire une synthèse des différents mails pour envoyer qu’un seul courrier qui résumera tous les autres. D’ailleurs une astuce facile à appliquer pour simplifier le texte est d’écrire une courte introduction pour chaque sujet abordé et d’y joindre le lien vers la source informative. De la sorte, chacun à l’essentiel et ne lisent le détail que ceux qui le souhaitent.
Oublier les bonnes manières
Depuis que nous sommes petit, chacun de nous lutte contre un problème de communication fondamental : la politesse et les « petits mots magiques » comme dit ma maman (la vôtre aussi ?).
Allez, je vous dévoile le jeu préféré de la famille Choup :
Rentrer dans la boulangerie et dire à la volée « Bonjour messieurs-dames » puis compter le nombre de réponses. Le résultat est désolant même dans un petit village comme le nôtre. En gros, ceux qui nous connaissent nous font la bise et les autres nous regardent bizarrement.
Sur les réseaux sociaux, les problèmes de communication lié au manque de politesse sont pire !!
N’oubliez jamais que dernière l’écran, il y a un autre humain. Lui aussi peut avoir eu une journée difficile, être malade ou surbooké. Les mots de politesse sont le minimum mais le savoir-vivre s’appuie aussi sur la façon de faire. Améliorer notre communication commence déjà par améliorer notre comportement social.
Exemple vécu sur Facebook
Régulièrement une demande d’intégration au groupe « aide entre associations » que j’anime est suivie dans l’instant d’une publication «Collecte, donnez ! » ou « Votez pour nous ! », sans présentation ni mise en contexte. Attention, un groupe privé est comme un cocon et je tiens beaucoup à cette ambiance conviviale. Alors une telle intrusion est agressive. C’est un premier contact qui pose un problème de communication associative. Quant à la fameuse « première impression », pour le coup, elle est mauvaise.
On ne s’adresse pas ainsi aux gens dans la rue ni dans la vie alors on ne le fait pas non plus sur un groupe Facebook.
Autre exemple pris sur Instagram
Un jour, je découvre le compte d’une association d’étudiants mais ne comprends pas bien l’activité précise (premier problème de communication pour une association). En conséquence de quoi, je demande des explications en message privé. Mal m’en a pris ! J’ai dû me contenter d’une réponse laconique « Voir lien en bio».
Une « association d’étudiants » suppose que la personne qui anime le compte est probablement un adolescent ou un jeune adulte. C’est-à-dire quelqu’un en age d’être ma fille ou mon fils. Et ce détail souligne un deuxième problème de communication : sur un réseau social on ne sait jamais qui nous contacte.
J’ose espérer que dans la vraie vie cette jeune personne ne manque pas de respect à ses ainés. Sinon cela signifierai qu’elle cumule un problème de communication avec une méconnaissance ou un irrespect des codes sociaux fondamentaux. Ainsi, je suis convaincue qu’en direct, elle aurait utilisé les « petits mots magiques » pour me répondre.
A part ce détail, transposons un instant cette réponse dans la vie quotidienne d’un ado : quand un ado sympa aborde un autre ado et lui demande son prénom. Aucun ne répond « Voir ma carte de cantine, toutes les info y sont ». Dans ce cas, le problème de communication relève d’un autre paramètre. Dans une communication interpersonnelle normale, les deux adolescents vont discuter et créer un lien humain.
Voilà, tout est là et je ne le répèterai jamais assez : Les réseaux sociaux ont pour objectif de créer du lien entre les humains. Il s’agit ici de créer du lien entre l’association et leurs futurs adhérents ou bénévoles. Alors quand un inconnu vous contacte, répondez gentiment et poliment. Votre association a tout à y gagner.
Le contre-exemple d’une annonce sur Choup.online
La pire que je n’ai jamais vue !!
Une association a de nombreuses raisons de publier une annonce gratuite sur Choup.online. Je vérifie toutes les annonces.
Pour celle-ci, la photo d’accroche était la version numérique de l’affiche. Ce qui en soit pose déjà un problème de communication en termes de lisibilité en particulier sur le petit écran des téléphones (65% du trafic internet se passe sur téléphone). Ensuite, chaque champ du formulaire (description, numéro de téléphone, localisation etc..) était rempli par « Voir affiche » sans aucune autre précision. Ce problème de communication associative est plus profond qu’il ne semble. De fait, ne pas remplir correctement les champs bloque le moteur de recherche du site. De sorte qu’une telle annonce n’apparait jamais quelle que soit la requête saisie par un internaute. C’est ballot !
Si vous ne faites aucun effort dans la communication de votre association, n’espérez pas que le public fasse un effort envers vous.
Adhérents, bénévoles ou donateurs ne sont que des humains qui préfèreront se tourner vers une équipe agréable ou du moins qui communique de manière sympa.
Certes une affiche associative doit être explicite mais elle ne se suffit pas à elle-même.
L’exemple administratif qui pique
Clément à l’habitude des dossiers pour une demande de subvention. Il a eu l’occasion d’en recevoir des pleines piles. Il vous rappelle qu’un dossier ou un courrier officiel à une institution représente indirectement les valeurs de votre association. Pensez que la rédaction et la présentation de la demande ainsi que la présence ou l’absence des formules de politesse sont révélatrices de qui vous êtes, vous le représentant de l’association. Ce qui laisse supposer de ce qu’il en est pour l’ensemble de l’équipe de bénévoles.
Etant donné que l’agent administratif qui gère votre requête est aussi un humain, un problème de communication peut bloquer votre dossier. Il est évident que dans les limites de l’enveloppe budgétaire, il préférera mettre en avant un dossier bien présenté qu’un dossier désagréable à lire.
Communiquer en improvisation et / ou en urgence
L’urgence est problème de communication associative qui est lourd de conséquences encore une fois invisible. Pourtant quasiment à chaque fois, le résultat est une perte de temps et d’argent. La déception est aussi au rendez-vous et démotive les bénévoles. « Quel dommage ! …avec tous les flyers qu’on a distribués ». La quantité n’a aucun sens si le tempo n’est pas respecté.
Bien entendu, établir un plan de communication consiste d’abord à programmer chaque étape en remontant à partir de la date limite de l’évènement.
NDLR comme pour un mariage :
on retient la date en mairie un an avant, la salle dès que la date est connue, le traiteur est réservé six mois avant la cérémonie etc.
En ce qui concerne les réseaux sociaux, commencez à évoquer un évènement trois mois avant, à raison d’une publication par semaine. Ce qui correspond à douze messages, soit autant de rappels mais aussi d’explications complémentaires qui vont donner envie au public de participer.
Par exemple pour ce webinaire, nous avons coordonné la communication promotionnelle et nous avons réparti nos actions de communication (pub payante, mails, réseau sociaux etc.) pour atteindre nos communautés respectives sans pour autant lasser tout le monde. Le spam étant un autre problème de communication des associations qui passent d’un extrême à l’autre.
Attendre la presse
Pendant ce webinaire, je présenté un article paru le matin même dans Paris-Normandie. Passe-Temps, mon association de loisirs créatifs est championne en relations-presse. Grace à une recette simple qui devrait résoudre bien des problemes de communication en association.
Avant tout, les raisons pour que la presse parle de notre association sont nombreuses car nous avons une activité importante et surtout variée. Ensuite en tant que présidente, je conçois chaque micro actualité comme un évènement à part entière. Et enfin, en tant que bénévole de la communication, je transmets l’information « clés en main » aux correspondants de presse locaux.
Le secret est là : Il ne faut pas attendre la presse.
Mes concitoyens présidents d’associations me disent souvent « J’ai invité les journalistes mais ils ne viennent jamais ». C’est normal.
Moi je ne les invites JAMAIS, et pourtant la presse parle de mon association tous les mois depuis dix ans.
Comment ça marche ?
Pour résoudre ce problème de communication associative, il est important de bien comprendre comme fonctionne la presse.
La tête du client
Une grande association qui mène une action de grande ampleur ou un club sportif qui a eu un gros succès peuvent être contactés directement par une rédaction de presse pour une interview ou un compte-rendu détaillé. Mais la plupart des petites associations ont peu de chance d’attirer l’attention des journalistes. Pour obtenir qu’ils publient un communiqué au sujet de votre association, il faut cumuler tous les conseils proposés depuis le début de cet article : le lien humain, la politesse, l’anticipation, la qualité de la communication.
Comment procéder ?
Rentrez en contact personnel avec le correspondant de presse et proposez-lui un texte prêt à la publication. Ne soyez pas déçus qu’ils ne participent pas à votre animation. Ils ont autre chose à faire que de « venir vous voir pour écrire un article » car la plupart sont en double activité professionnelle et doivent en plus couvrir l’actualité d’un grand territoire. Le journalisme de proximité est une activité complémentaire pour eux. De sorte que tout ce qui leur facilite la tâche vous rapproche de votre objectif à vous.
En ce qui me concerne, j’écris l’article sur le blog de l’association pour les adhérents. Puis j’adapte le texte à une audience grand public et l’envoie au correspondant de presse. J’ai mis en place un « parcours de communication » bien rodé pour gagner du temps. IL est important de penser à ajouter vos contacts et de joindre des photos légendées. Un petit mot d’accompagnement gentil permet à nouveau d’anticiper sur tout problème de communication interpersonnel. Retenez aussi que le correspondant et le journal n’ont aucune obligation de donner suite à votre communiqué. Alors si votre article n’est pas publié cette fois, ne vous découragez pas et persévérez pour un autre évènement.
Bien distinguer les journalistes du correspondant
La différence entre ces deux fonctions et leurs niveaux des responsabilités respectives expliquent bien des problèmes de communication avec les associations.
Les journalistes
Les journalistes sont responsables de pleines pages thématiques voir de la Une et écrivent leur texte eux-mêmes. D’où un risque parfois de transformation et d’interprétation des informations transmises. Le niveau de diffusion justifie de votre part un dossier de presse avec les informations essentielles et les contacts. La démarche est très professionnelle, votre attitude doit l’être tout autant.
A ce propos, Michel nous partage une expérience très formatrice :
Lors d’une interview soyez prudent et limitez-vous au strict essentiel. Si vous souhaitez que des informations ne soient pas diffusée, n’en parlez pas du tout !! Le meilleur secret est celui qui n’est jamais énoncé. Eludez aussi les questions qui vous dérangent.
Par exemple si le président précèdant est parti avec la caisse et que le journaliste vous pose des questions à ce sujet, répondez poliment « Je ne suis pas là pour évoquer ce point. Aujourd’hui l’actualité de l’association est…. ». Rester concentré sur votre sujet est un bon moyen pour détourner tout problème de communication et d’interprétation.
Les correspondants de presse
Les correspondants de presse ont accès à un espace limité dans les pages intérieures dédiée à des territoires précis (commune ou arrondissement). On parle alors d’un communiqué de presse, plus modeste. Le correspondant de presse peut parfois modifier légèrement le texte pour l’adapter à l’espace qui lui est attribué. Les relations sont plus conviviales mais tout aussi cadrées.
Dans les deux cas, nous n’avons aucun droit de regard sur le texte avant impression (toujours dans l’urgence et généralement dans la nuit !). Une fois que votre travail de bénévole en communication associative est fini, il ne vous reste plus qu’à rester humble, diplomate et indulgent envers ce qui sera réellement publié. En aucun cas, vous ne vous fâchez pour ne pas vous bloquer l’opportunité d’une prochaine publication.
Ne pas évaluer ses actions de communication
La communication associative est un investissement sur l’avenir de vos activités et de votre cause. Les actions de communication s’appuient sur trois ressources limitées et précieuses
=> Le nombre de bénévoles
=> Le temps passé
=> L’argent dépensé
Il est essentiel d’évaluer les retombées de chaque action de communication associative pour s’assurer de leur efficacité. Il sera plus aisé de décider s’il est opportun de continuer sur cette voie ou de corriger un point.
Evaluation quantitative:
Quelle action a été efficace ? Repérer ce qui est efficace ou pas permet d’économiser les ressources humaines et financières. Ce bilan vous servira pour l’organisation de la communication lors de votre prochain évènement.
=> payer 1000 flyers et les distribuer
=> organiser une animation sur quatre jours avec banderole et drapeaux
=> envoyer une série de mails à un journaliste pour obtenir un passage presse
Comment savoir ? Demandez tout simplement aux nouvelles personnes qui vous contactent comment elles ont connu l’association.
Pour ma part je constate qu’après chaque parution de la presse, je reçois deux ou trois appels téléphoniques ou mails pour un complément d’information. Lors d’une distribution de prospectus en boite aux lettres, je repère quel bénévole a fini son travail par la localisation des personnes qui me contactent. Quand la commune glisse un encart dans le bulletin municipal, les gens me disent « J’ai vu le nom de votre association sur la liste… ». Au forum des associations, des personnes me précisent avoir vu le nom de l’association sur le panneau lumineux de la place du marché.
Tous ces détails sont de bons critères pour élaborer une stratégie de communication.
Evaluation qualitative
La lecture de cet article vous a donné la jauge de cette efficacité. Les chiffres ne suffisent pas à évaluer les problèmes de communication. En plus de compter combien d’adhérents vous avez gagné ou le montant de votre cagnotte, pensez à analyser votre communication selon les conseils qualitatifs vus à l’instant:
=> les délais d’anticipation
=> la convivialité des réponses
=> la formulation des requetés
=> la qualité du message
=> l’adéquation du format avec l’objectif
=> le dynamisme de votre communication
Pour la communication quotidienne de votre association ,
construisons ensemble votre plan de communication générale!
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