Au départ des vacances, Sylviane n’était qu’une simple touriste, au retour elle était présidente d’une association humanitaire en Inde. Elle nous raconte le chemin parcouru.
Je m’appelle Sylviane, je suis prof … et j’adore voyager. Des îles flottantes du lac Titicaca au Pérou, à l’armée enterrée de Xian en Chine, en passant par la faune sauvage du delta de l’Okavango au Botswana, j’ai voulu voir le monde et ses merveilles. Devenir présidente d’association? Je n’y pensais pas.
Pourtant, j’ai longtemps refusé d’aller en Inde.
Non par peur. Non. Pas non plus par révolte contre les castes ou la condition féminine dans ce pays. Je ne crois pas que boycotter un pays servent sa population. Juste parce que certain(e)s de mes ami(e)s retournaient sans cesse dans ce pays et que leur addiction m’agaçait : il y a tant de belles choses à vivre dans le monde.
En 2012, pourtant, en mal de destination, je me suis enfin décidée et envolée pour Delhi.
L’exemple de bénévoles locaux
C’est au Rajasthan que j’ai rencontré Ranjeet.
Les Indiens sont sociables et curieux. Ils aiment les rencontres et les échanges. Ranjeet, diplômé en tourisme et parlant couramment le Français après un an d’études à l’Alliance française de Delhi, n’échappait pas à la règle.
A 22 ans, il était président d’une association humanitaire et avait créé, 2 ans auparavant, une école pour les enfants très pauvres de son village avec l’aide d’une Française dont il avait été le guide quatre ans auparavant. Le décalage entre sa jeunesse et l’oeuvre accomplie a piqué ma curiosité et cette école, j’ai eu envie de la voir : 6 mois plus tard, je m’envolais pour Bodhgaya.
Situé dans l’Etat du Bihar, dans le nord-est de l’Inde, Bodhgaya est un gros village très touristique qui abrite le Mahabodhi Temple, le plus grand temple bouddhiste d’Inde, et une cinquantaine de monastères. C’est en ce lieu que Bouddha aurait reçu l’Illumination. Quand on est enseignant en France, où l’école est une évidence quand ce n’est pas une contrainte, c’est un vrai bonheur de voir ces petites têtes brunes courir le matin vers l’école et avaler gloutonnement le déjeuner traditionnel indien offert par l’association.
J’ai rencontré Chhotu, Guddu et les autres bénévoles, tous amis d’enfance de Ranjeet et, comme lui, originaires de Bodhgaya.
Ils m’ont confié leur désir d’aider les jeunes villageoises indiennes en leur offrant une formation professionnelle. ….Mais aussi celui d’ouvrir un dispensaire… Mais aussi celui de donner une formation aux handicapés pour qu’ils ne soient plus obligés de mendier… Mais aussi…
La condition féminine en Inde
Je n’ai jamais été une féministe très active, n’ayant pas été confrontée à des discriminations de genre, ni dans ma vie privée, ni dans ma vie professionnelle. Pas de quoi devenir présidente d’association.
Mais, de retour en France, l’idée de mes amis indiens a fait son chemin.
Je me suis souvenu de ces femmes transportant sur leurs têtes de lourdes charges d’eau ou de ciment tandis que les hommes attendaient, assis au pied du mur qu’ils étaient en train d’élever
Je me suis souvenu n’avoir rencontré que des hommes en traversant les petits villages indiens et m’être demandé où étaient les femmes.
Je me suis souvenu n’avoir vu que des femmes dans les rizières, les pieds dans l’eau, le dos courbé toute la journée.
Je me suis souvenu aussi de leur discrétion et de leur sourire inaltérable.
Et puis j’ai beaucoup lu, regardé de nombreux reportages et la condition des femmes en Inde est devenue une réalité concrète. Découvrez le blog de l’association Gurukul sur le thème des femmes en Inde
Devenir présidente d’association avec Gurukul
En 2013, naissait l’association de solidarité internationale Gurukul, mot hindi signifiant « endroit où on apprend », avec l’aide de mes amies Roselynde (trésorière) Michelle et Aline (secrétaires).
Et en 2015, étaient recrutées les premières Gurukulettes (on en parle bientot dans un autre article)
Inutile de préciser, je crois, que je retourne en Inde chaque année…
Notre atelier-école est partenaire avec une agence de voyage, indienne et francophone, qui organise une visite des ateliers et une rencontre avec nos élèves lors d’un de ses parcours.
Comment avez-vous commencez votre carrière de bénévole?
Comment etes-vous arrivé à la présidence ou autre fonction de responsabilité?
Racontez-nous votre aventure en témoignant sur le choup-blog
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