Le monde associatif n’est pas celui des Bisounours. En effet, on y rencontre les mêmes personnalités que dans la vie quotidienne. Ainsi, certains ne fonctionnent que par relation toxique et destructrice. Un travers dangereux pour le psychisme des bénévoles et la pérennité d’une association loi 1901. Pour échapper à l’emprise d’une relation malsaine, il faut savoir dire non et stop, c’est indéniable. L’idéal est avant tout de savoir reconnaitre une relation toxique et de rétablir une communication normale. Voici le témoignage courageux de Delphine qui a vécu cette expérience très désagréable dans une toute jeune association.
« Il y a un an j’ai décidé de m’investir dans le monde associatif belge. J’étais pleine de bonne volonté et de dynamisme, prête à changer le monde, au moins dans ma ville. Une mauvaise rencontre à gâcher cette expérience. J’ai découvert que bénévole ou pas, on reste l’humain qu’on est dans la vie. Une personne malsaine qui instaure une relation toxique et destructrice au sein d’une association peut tout détruire : la motivation des plus fragiles, la cohésion d’une équipe…et même la pérennité de l’association elle-même. Ce problème est lié à la personne. Il faut connaitre les processus de mise en place pour couper court à ce type de comportement. Reconnaitre une relation toxique et y mettre fin, évite de s’écœurer du bénévolat.
M’engager dans le monde associatif
Mon premier pas dans le monde associatif fut de construire un partenariat solidaire entre l’entreprise pour laquelle je travaillais et OXFAM. Cette première expérience dans l’aide aux populations défavorisées m’a donné envie de consacrer plus de temps à la solidarité.
Ma motivation part du constat que notre société et nos gouvernements se désengagent de la lutte contre la pauvreté. Ainsi les actions citoyennes prennent le relais. Une bonne raison de plus pour s’engager à titre personnel. Cette réflexion a pris toute sa mesure quand j’ai fait le choix de m’installer comme consultante indépendante : ce changement de carrière me permet d’organiser mon emploi du temps à ma guise. J’ai donc enfin cherché à devenir bénévole dans une association.
Choup-avis sur la disponibilité des bénévoles
C’est un point important souvent négligé dans la communication des associations et dans la gestion de l’équipe bénévole: A quel moment avez-vous besoin d’aide?
Quelles personnes sont disponibles à ce moment-là?
Si vous cherchez du monde disponible en journée, ne limitez pas votre champ d’investigation aux mères au foyer et aux retraités.
Il est évident qu’un travailleur indépendant n’est pas libre à plein temps, puisqu’il doit gagner sa vie. D’ailleurs souvent, il cumule bien plus d’heures de travail qu’un salarié. Mais en revanche, comme le souligne Delphine, il n’a pas de compte à rendre sur ses horaires. Bien souvent, l’engagement associatif lui permet aussi de rompre la solitude de son activité professionnelle.
N’oubliez donc pas ce type de profil très intéressant pour une équipe de bénévole moderne: personne active, autonome et flexible.
Pensez aussi que la volonté de travailler dans association peut revêtir différentes réalités, toutes valables.
Trouver une association où m’engager
Dans un premier temps, j’ai défini le type d’associations pour lesquelles je souhaitais devenir bénévole et leur taille. Je souhaitais m’investir dans un projet local d’aide aux personnes dans la précarité. Je ne souhaitais pas m’engager dans une grosse et lourde structure comme Oxfam, la Croix Rouge, le Samu-social: Trop de scandales à leur actif! A mon gout, pas assez de transparence sur l’utilisation des dons.
Sur Facebook je trouve une petite annonce d’un charmant bénévole, très actif dans le milieu associatif Bruxellois : « Associations Bruxelloises recherchent bénévoles ». Une aubaine ! J’y réponds et le rencontre. Je choisis, grâce à son aide, une association naissante dont le projet me plait et me tient à cœur. Il apporte une véritable aide aux femmes dans la précarité. Une belle philosophie d’entraide et d’économie circulaire. L’ASBL (NDLR: association sans but lucratif, terme officiel belge) est portée par une personne dynamique, engagée et créative.
Choup avis sur la recherche de bénévole
Choup.online met à votre disposition un service de petites annonces, où vous pouvez publier votre appel à bénévole.
Le cas de Delphine illustre bien la démarche d’un engagement solidaire. Les candidats au bénévolat veulent savoir où ils vont. Ils ont des critères qui leur sont propres: motivation personnelle, domaine d’activité, type de mission, équipe déjà en place…
Alors dans vos annonces, ne réduisez pas votre texte à un simple appel à l’aide!!
Détaillez votre projet associatif ainsi que le profil de personnes recherchées et ce que vous attendez d’elles.
Rappelez-vous qu’à viser tout le monde, on n’atteint personne.
Donc n’hésitez pas à publier une annonce par mission bénévole différente, ainsi vous pourrez mieux adapter votre présentation. Une communication bien ciblée est toujours plus efficace qu’un discours passe-partout.
Un projet très complet… peut-être trop!
Delphine continue:
La porteuse du projet lève des fonds auprès des citoyens pour louer un énorme bâtiment industriel de 3 étages. Elle obtient plus ou moins 15 000€, ce qui couvre six mois de loyers et la caution. Il reste une petite marge pour le petit consommable du quotidien : café, biscuits, papier toilette….
Et c’est parti mon kiki ! Nous commençons dans la joie et la bonne humeur.
Les travaux préparatoires
Je me lance corps et âme dans l’association. Le bâtiment a besoin d’un coup de nettoyage et peinture pour accueillir les femmes dans une ambiance conviviale, propre et soignée. On se met tous au travail: Je fais dons de peinture, j’active mes contacts pour trouver du matériel, des sanitaires gratuits, etc… J’aide à peindre, nettoyer, discute de l’évolution du projet. Lorsque les grandes vacances arrivent, tous les bénévoles vaquent à leurs occupations familiales. La rénovation du futur centre avance au ralenti, mais avance encore. En Octobre le centre ouvre ses portes aux premières bénéficiaires. Grâce à la créativité de la porteuse du projet, le décor est magnifique. Je dis CHAPEAU !
Choup-avis sur une relation toxique et destructrice
Il est facile avec cette description a posteriori de reconnaitre une relation toxique. Pourtant, il est certain que Delphine, et les autres bénévoles, n’ont rien vu venir. Une relation toxique et destructrice commence toujours bien, dans la séduction, avec une personne aimable et gentille. Sinon, il n’y aurait pas de relation du tout. Oui, le pervers narcissique sait manipuler! Une personne toxique tisse sa toile sans aucune empathie. Il est très gratifiant pour un manipulateur d’être entouré de personnes qui l’apprécient. Un projet associatif est une opportunité de cacher ses mensonges et sa faille narcissique. Le psychopathe a tout loisir d’être égocentrique en cachant son mal-être derrière l’aura de bienveillance accordée aux associations. Les actes restrictifs et les paroles désobligeantes se mettent en place progressivement.
Chacun d’eux est insignifiant, alors ça passe.
Comme un gamin qui vole tous les jours une pièce de 1€ dans le porte-monnaie de ses parents, risque moins d’être pris que s’il vole d’un seul coup un billet de 50€.
Les observateurs extérieurs ont, eux aussi, bien du mal à reconnaitre une relation toxique et à comprendre le climat de tension. En effet, à chaque fois que la victime leur raconte une nouvelle humiliation, celle-ci semble anodine. Elle est attribuée à l’interprétions négative d’une personne qui manque de confiance en soi. Hors contexte, tout ce qui constitue la relation toxique perd de son aspect nocif. Alors les témoins minimisent, et par effet miroir, la victime aussi. Elle peut aussi douter de son propre ressenti et culpabiliser de prêter d’aussi mauvaises intentions à une personne si formidable, en apparence. Ce qui bien sûr, augmente son insécurité émotionnelle. La déstabilisation psychologique continue son œuvre destructrice même hors présence du persécuteur.
La personne, victime de harcèlement moral qui dénonce son bourreau risque tout simplement de passer pour une folle. Le déni, intérieur et / ou social, de ce qui est ressenti et vécu déclenche une cascade nocive pour l’estime de soi pouvant conduire à la dépression, voir au suicide.
A chacun son métier
Le centre a ouvert mais n’a toujours pas de subvention pour son fonctionnement quotidien… et déjà plus d’argent dans les caisses !
Avec une amie, nous décidons d’être plus présentes et d’utiliser nos talents professionnels pour faire avancer le projet et trouver de l’argent. Elle s’occupe de chercher les subventions. Elle adapte le dossier en fonction des besoins institutionnels et sélectionne des sociétés de growfounding.
Je reprends la communication (mon métier) de l’association. A ce moment-là, je me rends compte qu’aucun dossier n’a encore été déposé auprès des organismes qui peuvent octroyer des subventions: communes, région Bruxelles Capital, fondation roi Baudouin. En réalité, le dossier n’est même pas complet.
Qu’à cela ne tienne ! La motivation est là.
Je trouve un graphiste talentueux et bénévole pour réaliser la mise en page du dossier, moderniser le logo et donner une identité visuelle à l’association pour ses documents et son site. Je retravaille tous les textes, réorganise les projets, ajoute un cadencement de besoin en financement. Je me rends compte que le projet est beaucoup trop complexe pour l’administration locale, je simplifie. J’établie un cahier des charges pour un site internet conçu pour le référencement naturel, la récupération de dons, l’automation de courriel… Je mets en concurrence 4 entreprises pour construire le site internet. Je renégocie les prix. Mon amie et moi trouvons des fonds. OUF, tout va bien.
Choup-avis sur les financements associatifs
La recherche de financement constitue un travail à part entière dans une association. Certaines associations loi 1901 peuvent se contenter de la subvention de fonctionnement annuel accordé par la mairie, mais d’autres ont besoin de subsides plus conséquents, surtout réguliers et garantis.
« Le temps c’est de l’argent » prend tout son sens aussi dans cette situation. Quel que soit le mode de financement choisi, un temps de travail important devra lui être consacré. En mettant en œuvre des compétences pointues.
=>Collecte et financement participatif
Ces méthodes de financement s’appuient sur une campagne de communication au-delà du premier cercle de relations. L’objectif principal est de réussir la communication, l’argent suivra.
=> Subvention et appel à projet
Les dossiers de subventions doivent remplir de nombreuses conditions précises pour correspondre à l’appel à projet visé et espérer décrocher le financement espéré. Ceci demande un travail de secrétariat intense et précis. Sans compter la veille administrative pour ne pas rater les occasions ni les dates limites.
Ne restez pas seul devant cette charge de travail qui décourage plus d’un bénévole associatif. Si vous avez besoin d’un accompagnement pour une campagne de crowfunding ou pour un dossier de subvention très complexe, voyons ensemble à quel spécialiste professionnel je vous recommanderai en fonction de votre situation associative exacte.
Une personnalité toxique aux commandes
La tête dans le guidon, heureux de mettre en application bénévole notre compétence professionnelle, nous n’avons pas vu arriver le danger d’une relation toxique et destructrice. C’est là que commencent mes difficultés face à une porteuse de projet non partageuse.
Comme je vous l’ai dit, c’est une personne très créative, mais qui n’aime pas l’administratif, les détails, l’argent. OK chacun ses gouts, on est là pour partager nos savoir-faire. Elle nous donne soi-disant carte blanche mais ce ne sont que des paroles en l’air. En pratique, elle ne supporte pas que nous puissions apporter quelque chose au projet. SON PROJET !
D’ailleurs, il ne faut pas la déranger: Elle ne veut pas être contactée par téléphone. A nous d’être disponibles quand elle a besoin, pour mettre à exécution SES idées. Bien sur rien n’est exprimé ainsi. Elle nous fait croire que nous jouons dans la même cours mais elle ne partage jamais toute l’information. Elle la distribue avec parcimonie, en fonction de la personne qui est en face d’elle. Elle divise. Elle aime manipuler et fait toujours croire qu’elle est la victime. Comme d’autres attendent le Prince Charmant, elle attend le mécène qui va payer pour la survie de l’association. Elle n’agit pas pour atteindre son objectif mais notre organisation spontanée pour chercher d’autres alternatives blesse son ego.
Choup-Avis sur ce point de basculement
Delphine et son amie sont très investies d’autant plus qu’elles admirent le projet et la créativité de la présidente fondatrice. Elles ne cherchent pas à se mettre en avant, mais à donner le meilleur d’elles-mêmes, sans savoir qu’elles vont déclencher un cataclysme. En effet, lorsqu’on parle de reconnaitre une relation toxique, il y a toujours un avant et un après. Il est difficile pour la victime d’identifier la blessure narcissique qu’elle a involontairement infligée au manipulateur.
=> Première faute:
Ici, Delphine et son amie ont découvert les manquements administratifs de la présidente. Ils peuvent cacher un abus de confiance moral. La présidente se sent démasquer dans son incompétence.
=> Deuxième faute:
Puis elles ont compensées ces manquements de manières efficaces. Cela déclenche la jalousie de la présidente.
A partir de là, elles ne font plus partie du même camp. Delphine et son amie deviennent des ennemies à abattre. Mais elles ne le savent pas.
Les conseils pour « Prévenir les conflits dans une association » ne serviront à rien dans cette situation. En effet, pour sauver la face, la présidente n’envisage pas d’autre issue que de se faire passer pour une victime et rabaisser les autres. Culpabiliser les gens est une forme de manipulation très instinctive: l’enfant boudeur en est un exemple courant.
Comportement inadapté au monde associatif (entre autres!)
Le harcèlement se définit par une toxicité répétitive et fréquente. Ces critères de quantité sont corrélés à des manières insidieuses qui empêchent de reconnaitre une relation toxique.
Delphine constate:
Une transparence toute relative :
=> Impossible d’avoir accès aux statuts de l’association
On me répond que je n’ai qu’à chercher sur internet. Je ne sais même pas qui sont les 2 autres personnes mentionnées dans les statuts.
=> Impossible d’avoir accès aux comptes
On nous dit que tout va bien, que la propriétaire du bâtiment est cool et qu’elle adhère pleinement au projet. Pour autant, nous étions inquiètes du manque de dons. Surtout pour l’opération de Noël.
Choup-avis sur la présidence associative
Dans les associations, comme ailleurs, l’information c’est le pouvoir.
De sorte que la rétention d’information est un signe fort qui doit alerter une équipe de bénévoles comme repère pour reconnaitre une relation toxique. Bien sûr, peu osent le faire, mais ce dysfonctionnement associatif peut justifier de porter plainte.
Le fonctionnement d’une association est obligatoirement démocratique, donc les informations sont accessibles à tous. Sur simple demande, sans justifier de ses motivations. En France, n’importe qui peut obtenir les statuts de n’importe quelle association loi 1901 auprès de la préfecture.
Ne jamais céder au chantage affectif « Tu ne me fais pas confiance? » agressif ou plaintif.
Le but de cette réponse est de détourner l’attention et rendre l’autre responsable de la dispute. Le bénévole qui joue franc jeu est montré comme le méchant suspicieux, alors que l’autre personne se positionne en victime…. pouvant aller jusqu’à se plaindre d’une relation toxique et destructrice, insupportable pour elle!!
Et oui, la mauvaise foi n’a pas de limite.
Surveillez aussi toutes les fausses bonnes excuses à répétition pour retarder l’échéance « Je l’apporte la prochaine fois / zut j’ai oublié / demain, sans faute / tu veux voir quoi exactement? / Le chat a uriné sur mes papiers / etc…« .
Soyons clairs: dans une relation saine, une personne qui n’a rien à cacher, ne cache rien.
En revanche, une personne incompétente, ou s’imaginant l’être, cache ses insuffisances d’une manière ou d’une autre. Bien souvent, ces procédés de cachoterie fond le nid d’une relation toxique et destructrice avec les plus compétents, trop compétents.
Une démocratie associative douteuse :
=> Impossible d’avoir une opinion qui diffère > la tension monte ! Je me suis fait insultée et dénigrée.
=> Impossible de prendre une décision de groupe alors nous ne sommes que trois bénévole actives. Au final, les décisions se font à l’encontre de nos recommandations, dans notre dos !
=> Systématique minimisation du travail des bénévoles, voire mise en infériorité.
Ça vous dit quelque chose ?
Déstabilisation, Dévalorisation, Intimidation, Division pour mieux régner ?
En un mot : Despote ! Oui j’ai dit DESPOTE !
Choup-avis sur le despotisme associatif
Il ne sert à rien d’espérer que le pervers narcissique change. Son fonctionnement est plus fort qu’elle puisque c’est pathologique. La situation changera, une autre personne subira la maltraitance à votre place, mais le manipulateur n’évoluera pas.
Encore plus inutile, voire dangereux, de lui expliquer ce que vous ressentez.
Pourquoi dangereux? Parce que le manipulateur pervers narcissique ne connait pas la compassion. Le message qu’il retient est VOTRE fragilité et SON pouvoir sur vous, sa proie. Il s’en servira contre vous d’une manière ou d’une autre, encore plus si vous êtes dans un état de dépendance affective ou financière. Si vous avez su reconnaitre une relation toxique, vous été presque sauvé… à condition d’abandonner l’espoir que « la situation va s’arranger (toute seule) ». La situation ne peut qu’empirer, et en l’occurrence c’est vous qui êtes tout seul pour y faire face.
On peut être bénévole mais pas larbin.
Entre personnes civilisées, on se parle respectueusement même si on n’est pas d’accord. La négativité systématique à votre égard ne vise qu’à vous rabaisser sans aucun fondement réel. Le manque de respect est un bon moyen pour reconnaitre une relation toxique.
Certes dans une association , le capitaine donne la direction du bateau, mais s’il avance c’est grâce aux marins qui rament !
Le dirigeant ou l’ensemble de l’équipe ont obligation de se débarrasser d’un membre toxique . Surtout, respectez bien les régles légales car ce type des personnalité se caractérise aussi par son obstination procédurière. (Quand je vous dit que c’est des grands malades!)
La solution s’avère plus complexe à mettre en place, si la relation toxique implique un dirigeant. Sa perversité bloque tous les accès aux recours habituels, à moins de déclencher une guerre. Cette dernière option nécessite à la fois beaucoup de temps et d’énergie mais aussi de détermination. Vous risquez vraiment d’y laisser votre santé, morale voir physique, et peut-être mème votre peau.
Alors, lorsque vous êtes victime d’une relation toxique et destructrice, il faut savoir ne pas vous obstiner. Coupez les ponts au plus vite, sans chercher à protéger les personnes qui restent. C’est assez contraire à l’engagement associatif, mais soyez égoïste pour vous protéger psychologiquement.
Quand le bateau prend feu, il vaut mieux rentrer à la nage.
Mettre fin à une relation toxique et destructrice
Delphine rebondit:
J’ai décidé de lui faire part de ma déception par écrit pour éviter d’autres insultes. Je voulais bien clarifier la situation, sans que l’émotionnel ne prône trop.
J’ai déjà rencontré des manageurs toxiques dans ma vie, mais en association, je ne m’y attendais pas. J’ai été très surprise, désagréablement. Je ne suis retrouvée face à une personne dont les valeurs s’opposent aux miennes, dont le concept associatif diffère complètement du mien. Je me heurtais à un mur !
Je n’ai pas lutté pour ne pas rentrer dans un rapport de force inutile. J’ai exprimé de façon factuelle mon point de vue, par écrit. Je me suis désengagée et j’ai coupé les ponts. Je n’ai pas tenté une approche diplomatique. Car les manageurs toxiques et de surcroit despotes ne peuvent pas entendre les arguments des autres. C’est dans leur comportement grégaire. Rien n’aurait pu changer ses valeurs, ni les miennes d’ailleurs. Nous allions droit au conflit. Un conflit long en dialogue de sourd.
Choup-avis sur la rupture
Les expériences antérieures de Delphine lui ont surement été très utiles pour une distanciation salvatrice.
Reconnaitre une relation toxique conduit à identifier sans ambiguïté le coupable. Expliquer la manipulation évite de prendre à son compte une quelconque culpabilisation. L’idéal serait de déposer une plainte, mais pour cela, il faut avoir des preuves: mails, messages sur le répondeurs, SMS etc…
Couper toute relation est en effet la seule recommandation à retenir. A 100%.
Ne plus répondre au téléphone ni au mail. D’ailleurs les systèmes de blocage et de signalement sur internet ont été inventés pour lutter contre ces relations toxiques et destructrices.
Delphine est une personne polie, alors elle n’a pas pu partir s’en s’expliquer. Il est certain que sa lettre de démission n’a eu aucun impact réel sur sa destinataire. Cette dernière est tout à fait capable de prétendre ne l’avoir jamais reçue.
Au moins, cette lettre a permis à Delphine d’extérioriser son expérience. Reconnaitre une relation toxique et savoir s’en soustraire est une force. A savoir que le temps n’efface rien pour le manipulateur psy. Alors méfiez-vous si vous êtes en contact quelques mois ou années plus tard.
Vous aurez pardonné mais pas lui.
De manière générale retenez que quelque soit le problème que vous rencontrez, il vaut toujours mieux en parler en tout franchise autour de vous que de le garde pour vous. Qu’elle concerne le matériel ou le relationel, une communication de crise bien menée est toujours un excellent moyen d’attirer la solidarité. Pile ce dont on a le plus besoin quand rien ne va!
Delphine insiste:
Suite à mon départ, d’autres bénévoles ont conclus que l’association, n’était pas viable si la porteuse de projet ne savait pas gérer l’équipe. Sans reconnaitre une relation toxique, ils ont remis en cause son caractère. Ils considèrent sa personnalité comme un frein au bon fonctionnement de l’association et à la réussite du projet. Aujourd’hui l’association est en grande difficulté de ressources financières et humaines.
Les huissiers sont passés. Mais le dossier pour les subventions n’a pas encore été utilisé, ni terminé. La présidente a recruté un autre graphiste probablement pour garder le contrôle sur lui.
Quel dommage !
Rester engagée dans le monde associatif
Si seulement j’avais eu connaissance de Choup.online, j’aurai peut-être identifié le problème plus tôt et me serais désengagée plus rapidement. J’aurais été plus vigilante, car en milieu associatif on rencontre tout type de personne et de comportement. Grâce à la communauté Facebook de choup.online, j’ai rencontré des personnes impliquées dans des associations et bienveillantes qui partagent les mêmes valeurs que moi. (NDLR: intérêt d’un groupe multi-associatif…). Cela me réconcilie avec l’engagement associatif.
J’ai aussi profité du service de conseils personnalisés de CHOUP.online: lors d’un appel téléphonique, Esther m’a écouté. Elle a tout de suite su repérer ce qui n’allait pas dans cette association. Un petit truc simple : être adhérant. Nous étions bénévoles sans être inscrits nulle part… donc pas protégés par une assurance, sur un chantier !! Quand j’y pense, les bras m’en tombent.
Esther connait d’autres bénévoles dans cette même relation toxique et destructrice. Elle a vécu elle-même vécu la situation. On peut lui raconter les trucs « qui ont l’air bête hors contexte », elle comprend. Elle m’a aussi expliqué les points importants pour fonder ma propre association. Je l’en remercie vivement. Je vais le faire et je vous raconterai.
Choup-avis sur l’arbre qui cache la forêt.
Le croirez-vous? La majeure partie des bénévoles qui me contactent pour une consultation individuelle souffrent de harcèlement.
Bien souvent sans reconnaitre une relation toxique, ils m’appellent pour un souci annexe. Moi-même je n’identifie pas toujours la relation toxique et destructrice comme telle au premier coup. Tout simplement parce que j’écoute ce qu’on me dit et que malheureusement on ne me raconte pas toujours l’essentiel.
Comme dans le cas de Delphine, les questions portent souvent sur des petits détails. Enfin, la plupart du temps, le bénévole ne se rend pas vraiment compte du réel danger. Il exprime un malaise, et moi petit à petit, je lève le voile sur une série de dysfonctionnements associatifs qui eux constituent un gros problème.
Je ne suis pas psychiatre, il est donc impossible que je pose un diagnostic ou que j’accompagne au long court, une personne victime d’une relation toxique et destructrice. En revanche, je connais le fonctionnement normal d’une association. Je sais aussi les limites acceptables d’une communication saine et respectueuse. Je peux donc vous aider à reconnaitre une relation toxique et destructrice dans une structure associative.
Vous avez des doutes sur des habitudes prises par votre association? Vous ressentez un malaise dans votre équipe?
Je vous aide à y voir clair par un regard extérieur et neutre.
Articles similaires qui pourraient vous plaire
Devenir bénévole dans une association pour l’environnement
Avant de devenir bénévole dans une association pour l’environnement, choisissez le domaine et le type d’action en adéquation avec vos valeurs.
Engagement associatif: 9 choses à savoir avant de vous lancer
Et si vous donniez du sens à votre vie avec un engagement associatif? Vérifiez ces 9 points importants avant de vous lancer !
Comment organiser un loto pour une association? 5 méthodes
Comment organiser un loto pour une association ? 5 méthodes pour vous guider dans le financement d’un projet grâce à une loterie.
Nous avons eu 3x l’experience avec des animatrices indépendantes:
1/ Elle me prétendait que les participants demandaient tel ou tel changement (horaires, par exemple) mais quand je les interrogeais, ils me repondaient « pourquoi tu veux changer, c’est bien comme cela? » !! La meme voulait absolument avoir SA propre communication visuelle alors que nous avons une charte pour l’ensemble des activités. Mis à l’ordre du jour de l’assemblée sa requete a été rejetée… enfin elle a arrété de m’en parler en boucle !
2/ En mon absence, elle refusait d’aider les participants de cours « normal » sur un point technique s’ils n’avaient pas fait (et donc payé!) le stage complémentaire et facultatif correspondant. En plus elle faisait des réflexions acerbes aux autres participants s’ils osaient aider leur camarade d’activités. Une dame de 67ans est partie de club en pleurant. C’est là qu’on m’a prévenu… et qu’elle a voulu devenir fakir à la place du fakir « pour faire comme bon lui semble » !!!
3/ En public, des mots doux, des sourires et des avantages matériels… par derrière, en tant que présidente je recevais des mails fleuves: inutiles, impolis et chronophage. Aussi des sms en rafale, jusqu’à 87 en une matinée!! Le bureau dans son ensemble a décidé que a/ je ne répondais plus (excellente idée). b/ on n’informait pas les participants de ce comportement pour ne pas les embeter avec çà (le secret = mauvaise idée).
Dans les 3 cas, j’ai mis fin à la collaboration avec l’animatrice ne correspondant plus aux valeurs de notre association. A chaque fois, l’association a souffert: mauvaise ambiance, mauvaise réputation, départ d’adhérents… En tant que présidente j’ai aussi souffert: doutes sur mon ressenti et les actions à mettre en place, angoisse sur l’avenir de l’activité, perte de temps énorme à gérer les relations avec tout le monde et à chercher des remplaçants. Ma priorité est toujours le plaisir de tous, participants, animateurs, bénévoles. Si quelqu’un ne se plait pas dans le groupe, il part et c’est tout. En tant que présidente fondatrice réélue à l’unanimité depuis 8ans,je n’ai pas à céder devant un prestataire qui vient d’arriver. L’engagement associatif est un loisir qui doit rester source de plaisir.
La question du secret est un vrai dilemma et c’est très délicat. Je n’ai malheureusement pas de réponse. Il faut surtout réagir plus que rapidement pour ne pas s’embarquer dans des discussions et des manipulations qui n’en finissent plus.
Dans ton cas, tu t’es fait harceler. Je n’ose pas imaginer le stress que ça produit! Et tu as eu le très bon reflexe d’en parler avec ton équipe. Une équipe qui te soutien! Bravo.
À mes débuts de sophrologue, j’ai adhéré à une association de thérapeutes dont je suis devenue secrétaire.
Un beau jour, devant publier sur le site de l’association une annonce pour une des thérapeutes, j’ai la surprise de constater que le site est…………fermé !
La présidente de l’association, elle-même naturopathe, a décidé de mettre l’association « en sommeil » …….. de clôturer les comptes et de verser le solde à une autre association; il n’y a pas eu de réunion ni du bureau ni de l’assemblée générale et j’ai du insister pour envoyer a minima un mail aux thérapeutes adhérents…..
L’association qui a recueilli le solde avait pour présidente ……la mère de notre « présidente »
Inutile de vous dire que mon arrivée dans le monde des thérapeutes n’a pas été fracassante mais a quelque peu fracassé mon enthousiasme !!!
En voilà un bel exemple d’abus de pouvoir !! La dissolution de son libre arbitre était totalement illégale. La décision doit etre votée en assemblée générale qui en+ désigne la personne responsable de la mise en oeuvre. Ce qui est fou c’est que la préfecture ait validé. Lui aurait-on présenter un faux procès-verbal??? Bref tout cela ressemble à une procédure légale, mais sans l’etre vraiment. Et le trésorier, il est où dans cette histoire?? Et les autres adhérents? C’est en dénonçant ce genre de comportements que les bénévoles vont acquérir une « culture associative » et etre plus vigilants. #dénoncetondespote?!
Esther j’adore ton #dénoncetondespote
Faut pas en abuser, mais on pourrait mettre ça au goût du jour pour les associations et les entreprises.
Malheureusement, j’ai connu ca aussi.
J’étais salariée en contrat aidé, et je n’aurai jamais pensé qu’une telle chose puisse m’arriver notamment dans le milieu associatif. Cela venait de la part d’une retraitée qui était dirigeante depuis 25 ans, trésorière pendant mon contrat, qui voulait faire les choses seule, sans aide de ma part mais en descendant mes compétences. Et tout ca devant la présidente qui était dirigeante depuis 20 ans et qui trouvait ca normal.
Des petites réflexions en pleine réunions, style c’est le travail de la secrétaire, c’est quand que tu fais ca, elle est juste bonne à mettre des chèques en banque. Des petits mots au bureau, des mails contradictoires, des comptes rendus à refaire 15 fois pour un mot à rajouter ou à changer…. J’ai pris sur moi, elle est spéciale ok, j’ai pigé…. On peut se dire que c’est anodin, certes, mais bout à bout cela deviens plus que pénible, une sorte d’harcèlement moral dont vous ne savez pas vous en défaire.
Et puis, Il y a eu l’agression verbale à la limite de l’agression physique de trop a 40 min de la fin de mon CDD. Je me souviens encore de ces propos, son attitude énervée, son non je signerai pas montrant sa position dominante, son et si j’étais pas là hein, t’aurai fais quoiiiiii avec ses mains au dessus du bureau, elle étant debout et moi assise. Choquée, j’ai tout plaqué, je leur ai dis ma façon de penser.
Il y a eu une réunion derrière où j’ai été traité d’asociale, aigrie, que je jetais des chèques, que j’accueillais mal les gens, que j’acceptais pas cette trésorière, et qu’elle pouvait porter plainte contre moi et m’a même menacée. J’ai réclamé en vain des excuses, je n’ai rien eu.
La présidente a continuer à me descendre auprès de nouveaux bénévoles, selon elle je faisais mal mon travail. La trésorière est partie après que j’ai tout balancé en plein AG (elle serait encore en place sinon…) . J’ai appris par des anciennes bénévoles que ces deux personnes étaient habituées du fait, j’ai été la première et la seule à tout dénoncer. Je n’ai jamais eu un bout d’excuses pour ces propos et ces attitudes choquantes et dégradantes. Pour les autres bénévoles qui me connait pas, c’est moi ai foutue la merde.
Je suis dégoutée de la façon de gérer dans cette assoc qui mérite mieux. Aucune com, ni interne, ni externe ni envers les adhérents…. D’ailleurs, cette absence de com que vous soulignez et à priori un grand signe. Et surtout cette agressivité qui ne me permet pas d’en être bénévole. Ce n’est pas comme ca que je conçois le bénévolat.
Si j’en deviens bénévole, c’est avec le départ de toutes ces personnes et une vraie mise au point, et surtout un respect pour tous et une com réelle.
Si vous vivez cela, fuyez partez, envoyez une lettre avec lrar, et si réunion derrière réclamez un compte rendu signé par toutes les parties. Mais protégez vous.
Merci pour ce temoignage. En effet, les employés associatifs peuvent etre aussi victime. Heureusement ces cas restent liés à la personne malveillante et n’a aucun lien direct avec le milieu associatif. C’est « seulement » qu’elles utilisent leur pouvoir pour en abuser, mais dans un autre contexte d’activités (pro ou familial) elles en feraient autant. Votre attitude a ete tres courageuse et surement salvatrice. Je vais bientot temoigner sur un gorupe de resilience à propos du harcelement au travail, jespere que vous pourrez etre présente. https://www.facebook.com/groups/1076369499375251/
Bonjour mon frère préside l’association racines d’enfants.
Association pour l’égalité parental, et le droit des enfants, seulement des personnes extérieures arrivent à utiliser cette association à son dépend pour obtenir ce qu’il souhaite c’est à dire:
Attention cette association ne défend nullement quiconque qui a une violence avérer envers l’enfant mais pourtant certains l’utilise de façon extérieur pour obtenir ce qu’il souhaite (la garde de leur enfant en ce faisant passer pour victime alors qu’il est leur bourrot.)
Merci pour les solutions protectrices que vous pourrez m’apporter et surtout et aussi les solutions anti-manipulatrice que vous pourrez également me conseiller afin d’éviter cette anomalie dangereuse qui mènerai à un défaut de justice.
Cordialement